FESTIVAL DU RIRE : L’humour des îles sous ses différentes facettes

Le coup d’envoi de la sixième édition du festival du rire a eu lieu jeudi soir au Kafet@ de Rose-Hill. Comme l’affirment les 3 Moustikers en boutade : « Ici, passe commande fer rier, pa rakont problem. »
Miselaine Vurden, la cheville ouvrière de la troupe Komiko, s’est dit une fois de plus heureuse d’accueillir ce Festival qui coïncide avec les 20 ans d’existence de sa troupe. Facétieuse, Miselaine sait charmer son auditoire, faisant valser les mots tout en décrivant ses courbes toutes en rondeur. Alexandre Martin, las de l’entendre s’expliquer en long et en large, intervient sur scène en disant : « Kan ti kree twa pa ti met take off. » Ce prélude pour mettre les spectateurs en condition verra d’autres humoristes se signaler, à l’instar de Marie-Alice Sinaman et Thierry Jardinot, les deux Réunionnais qui ont choisi de privilégier le kreol bien de chez eux. Auteur et interprète, fin humoriste, Thierry Jardinot célèbre cette année ses 30 ans de carrière.
Démarche chaloupée, bonnet de rasta mais dépourvu d’herbe, Thierry Jardinot a décidé de faire un vrai déballage familial. Et c’est une Marie-Alice au sommet de sa forme qui lui donnera des répliques cinglantes. Un duo qui fonctionne à merveille, faisant se plier l’auditoire.
De Rodrigues nous viennent deux nouvelles têtes, Perrine et Ezekiel, coulés dans le moule de la jeune génération. Le match au sommet oppose un galant colonne et une nana qui n’a qu’une envie, que son bus arrive enfin. Dialogue de sourds entre ces deux jeunes qui n’ont rien en commun, l’un voulant séduire l’autre qui veut prendre la poudre d’escampette.
Le rire made in Moris est représenté, entre autres, par les 3 Moustikers, Alain Narainsamy, Berty Prosper et Stéphan Reynald. Un trio qui sait aussi bien jouer les potaches que détourner des chansons à succès à sa sauce, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Quant aux incontournables Komikos, ils ont donné un aperçu de leur pièce Le Correspondant, dont il existe trois volets.
Rappelons que le parrain du Festival, Elie Semoun, revient dans un nouveau spectacle intitulé À Partager, dans le rôle d’une Mapie excentrique qui ne veut plus ni de son mari ni de ses enfants mais qui exprime ses envies de se libérer. « Mapie monte à Paris, faites péter les élastiques. Mapie kiffe sa life, il ne lui manque qu’une chose, l’amour. »

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