FIÈVRE APHTEUSE: Le GM fait appel à l’expertise de la FAO

Le gouvernement a pris les taureaux par les cornes pour faire face à la lutte contre l’épidémie de fièvre aphteuse.  Ainsi, le conseil des ministers d’hier matin  a pris la decision de faire appel à l’expertise de la Food and Agricultural Organisation (FAO) pour enrayer cette épidémie à Maurice comme à Rodrigues.  De son côté, le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun, a indiqué hier après-midi, lors d’une conférence de presse, qu’à hier, un total de 343 bêtes (boeufs, cabris et moutons), soit 235 à la ferme de Richelieu et 108 à Vallée-des-Prêtres, ont été abattues en raison de l’épidémie de fièvre aphteuse qui sévit dans le pays. Ainsi, une compensation financière allant d’un montant de Rs 38 000 à Rs 60 000 est prévue pour les éleveurs dont les animaux doivent être abattus.
La situation semble se corser davantage à Maurice avec le nombre grandissant de cas suspectés être de fièvre aphteuse détectés au fur et à mesure que les investigations se poursuivent. C’est ainsi qu’un survey mené par des vétérinaires du ministère de l’Agro-industrie dans 31 fermes à Vallée-des-Prêtres qui abritent différents types d’animaux a permis la découverte de 75 cas suspects sur 435 animaux concernés. Mahen Seeruttun est d’avis qu’on ne peut les sauver et qu’il faut les abattre.
S’agissant des souches de cette maladie, dont des échantillons avaient été envoyés à des laboratoires en Afrique du Sud et en France, le résultat en provenance des premiers nommés est tombé. Il s’agit de trois souches, la South African type 1, 2 et 3 (SAT). Le résultat des labos français est attendu samedi matin. Quant à la vaccination, dont le but est de sauver autant d’animaux que possible, elle débute le même jour par l’application d’une première dose, suivie d’une deuxième quatre jours plus tard, une troisième quatre mois plus tard et deux dernières doses après six mois. Le premier exercice aura pris fin d’ici lundi prochain, indique le ministre, qui rappelle qu’un cas suspect à Highlands cette semaine était en fait une fausse alerte.
Parlant de la compensation financière qui sera versée aux éleveurs, dont le bétail aura été abattu à cause de cette maladie, Mahen Seeruttun affirme que le gouvernement a prévu une somme de Rs 38 000 par boeuf et de Rs 5 000 par cabri et mouton venant de Rodrigues. Pour Maurice, une compensation de Rs 20 000 sera versée pour un boeuf âgé de moins d’un an ; Rs 40 000 pour un boeuf âgé d’un à deux ans et Rs 50 000 pour un boeuf âgé de plus de deux ans. La compensation qui sera versée en cas de perte d’une vache laitière est de Rs 60 000. Pour les cabris et autres moutons, la compensation sera de l’ordre de Rs 2 000 pour un jeune animal, Rs 6 000 pour une adulte femelle et Rs 8 000 pour un adulte mâle. Pour les porcs, ce sera Rs 2 000 pour un jeune animal, Rs 4 000 pour une adulte femelle et Rs 6 000 pour un adulte mâle. « Toute compensation sera versée pour les animaux qui ont été abattus par les autorités à cause de la maladie, après avoir été dûment certifiés par le service vétérinaire », a précisé le ministre. Le coût total de cette compensation est estimé à Rs 15 M. Le ministre a aussi annoncé l’institution d’un Fact Finding Committee présidé par un magistrat en vue de savoir comment la maladie est entrée à Rodrigues et à Maurice.
Par ailleurs, s’agissant de la fête Eid-ul-Adha prévue dans environ un mois, et lors de laquelle l’on abat un certain nombre d’animaux, Mahen Seeruttun a dissipé les appréhensions concernant un éventuel manque de bétail sur le marché. « L’importateur principal nous a rassurés qu’il dispose d’une bonne cargaison qui pourra amplement satisfaire la demande durant la période concernée. Le service vétérinaire veillera à ce que tout animal qui quittera les fermes à des fins d’abattage à l’occasion de cette fête soit certifié sain », a-t-il indiqué, avant de préciser que la fièvre aphteuse n’a aucune incidence sur la santé humaine.
Finalement, le ministre a annoncé que le projet de « Zero-Budget Natural Farming » où l’on utilise la bouse et l’urine du bétail dans l’agriculture est suspendu pour une période de six mois.

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