Fridays For Future exhorte les députés à l’urgence climatique

  • « Let’s be clear, this Assembly has been failing up till now to address climate change and the extinction of biodiversity»
  • Neuf propositions soumises à l’attention des  parlementaires

Fridays for the Future (FFF) Mtius, la branche locale d’une organisation estudiantine lancée à l’initiative de la jeune suédoise Greta Thunberg, a adressé cette semaine une correspondance à tous les membres de la nouvelle Assemblée nationale. Objectif:  les sensibiliser au sujet de l’urgence climatique. Cette question domine actuellement l’actualité internationale alors que se tient à Madrid le COP 25. Les membres de FFF n’hésitent pas à déplorer le peu d’intérêt démontré sur cette question jusqu’ici à l’Assemblée nationale et ont soumis neuf propositions aux parlementaires.

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« Let’s be clear, this Assembly has been failing up till now to address climate change and the extinction of biodiversity. This is why we sincerely hope and request that you, as a member of the National Assembly, act as a leader in a way that is appropriate to the current context of climate emergency », souligne l’organisation.

FFF rappelle que l’humanité est actuellement confrontée au début d’une crise climatique. « Les scientifiques savent depuis de nombreuses années que le réchauffement climatique et la crise écologique entraînant l’extinction de la biodiversité menacent le bien-être de nombreuses personnes et des générations futures du monde entier. En 2018, les émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l’énergie ont augmenté de 1,7% par rapport à l’année précédente. Le monde manque les réductions d’émissions visées de 26% à 28% d’ici 2025. Chaque jour, jusqu’à 150 espèces sont perdues. Chaque année, entre 18 000 et 55 000 espèces disparaissent. »

FFF rappelle qu’en plus des manifestations hebdomadaires, des groupes de réflexions sont organisés pour permettre à tous d’approfondir leurs connaissances sur la crise climatique actuelle. « Fridays for Future Mauritius as well as the Fridays for Future international movement is non-political and do not side with any political party – we do believe that the government, no matter who it is, need to act on this crisis to ensure that we will have a decent future. This is why we are writing this very same letter to political parties presenting themselves to the next election. We remain open to talk more with you about this letter, should it be needed », soulignent les auteurs.

Ils rappellent que les émissions de gaz à effet de serre et l’empreinte écologique de Maurice ont « considérablement augmenté » et continuent de le faire tous les jours. De plus, Maurice est le 10e pays le plus exposé aux catastrophes dans le monde. « Nous ressentons déjà les impacts et ils seront de plus en plus désastreux. Notre génération sera confrontée à l’augmentation des sécheresses et à des inondations, des fièvres de dengue et de chikungunya, des ouragans, à l’élévation du niveau de la mer et à une diminution des rendements agricoles, des stocks de poisson et de la disponibilité en eau. Ces changements se combinent et compromettent notre avenir. Nous parlons de notre qualité de vie, de notre capital environnemental que vous ne pouvez pas assurer d’être en sécurité. Nous savons que le bien-être global à Maurice s’est amélioré, mais ces améliorations ont été apportées indépendamment de l’environnement et nous considérons qu’en tant que responsables politiques, votre travail consiste à améliorer la vie des citoyens mauriciens », ajoutent-ils.

C’est dans ce contexte que neuf propositions ont été soumises au gouvernement pour demander que l’État : 1) réforme, renforce et crée des lois environnementales plus strictes, et veille à ce que les lois soient correctement appliquées; 2) mette à la disposition de tous des informations sur les questions environnementales, fournisse des outils pédagogiques pour préparer les générations futures, encourager les emplois scientifiques, verts et locaux qui soutiendront les générations futures et incluront tous les citoyens mauriciens et des scientifiques dans leur décision; 3) respecte les accords de Paris, écoute les scientifiques et utilise l’argent reçu pour les actions écologiques dans des actions concrètes et transparentes; 4) soutienne les mesures d’atténuation et propose des mesures adaptées aux besoins de l’île; 5) réalise l’importance de préserver notre biodiversité actuelle et les écosystèmes naturels, tels que les zones humides, les forêts, les mangroves et les récifs coralliens, et l’importance du drainage et de la capture d’eau douce et naturelle; 6) encourage les pratiques agricoles durables et régénératrices et, partant, la production locale d’aliments biologiques, tout en œuvrant à une réglementation stricte pour mettre un terme à l’utilisation de certains pesticides et autres produits chimiques reconnus comme dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement; 7) reconnaisse l’impact de l’élevage sur l’environnement et l’impact d’une pêche irresponsable sur notre mer et prenne les mesures adéquates, tout en encourageant un régime respectueux de l’environnement; 8) impose des mesures pour mettre fin à la production de déchets, y compris une interdiction complète des articles en plastique à usage unique et du polystyrène, ainsi que des mesures incitatives en faveur des envois et la mise en place d’un système de recyclage national, comprenant des installations publiques de compostage des déchets verts, afin de préserver les ressources de notre planète, ainsi que de mettre fin aux effets dévastateurs des déchets sur notre environnement; 9) mette fin à la consommation de combustibles fossiles en encourageant l’utilisation d’énergies durables afin de réduire les émissions de CO2 et la pollution, en appliquant des normes strictes en matière de qualité du diesel, en vue de promouvoir des transports en commun plus sûrs, moins polluants et plus efficaces, notamment la création d’une piste cyclable à l’échelle nationale.

FFF souhaite également que le changement climatique et la biodiversité soient mentionnés lors de chaque réunion internationale et que la collaboration avec les autres petits États insulaires en développement soit renforcée en ce qui concerne les stratégies d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

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