Fusillade en 2014: charges formelles contre Diop Bhoyroo et ses acolytes

Le Directeur des poursuites publiques (DPP) logera sous peu les charges formelles contre Diop Kondo Bhoyroo et 13 autres personnes arrêtées dans le cadre de la fusillade à Petit-Verger, Saint-Pierre, le 19 avril 2014. Quatre ans après les faits, le frère aîné de Jean Harel Philippe, décédé en 2016, et Oudra Saurty devront répon- dre de deux charges de “possession of firearms with in- tent to endanger life” alors que les autres accusés seront poursuivis pour “forming part of an association of male- factors”. Pour rappel, cette fusillade avait coûté la vie à Yoven Velangany, 23 ans. Quelque 68 témoins ont été assignés dans cette affaire.

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Jean Harel Philippe, direc- teur de Body Guard Co Ltd, qui avait aussi été arrêté dans cette affaire après confirma- tion de sa présence sur les lieux par un témoin oculaire, est entre-temps décédé. Son frère aîné ainsi que son ami, Oudra Saurty, l’un des prin- cipaux accusés, devront, eux, répondre devant la justice. Ils sont poursuivis sous les sections 35 et 47 (1) de la Firearms Act. Diop Kondo Bhoy- roo et ses acolytes – à savoir Benjamin Paul Sansfaçon, YannickLoiuisDovicRivière, Jean Philippe Sylvio Vimi Sansfaçon, Alan Bryan Gary Martin, Mohammad Javed Acktar Diloo, Johann Pierre- Louis, Kisnah Perianen, Rich- mong Louis, Jacques Didier Pierre-Louis, Louis Jean- Pierre et Shadil Oaris – sont pour leur part accusés d’avoir pris part à la fusillade, ayant en effet été identifiés par des témoins comme étant pré- sents ce jour-là.

Pas moins de 68 témoins ont été assi- gnés pour ce procès, dont les enquêteurs, Steven Moo- thoocurpen, le cousin de la victime de la fusillade, ainsi que le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, et les officiers du Forensic Science Laboratory.

Cette fusillade avait fait coulé beaucoup d’encre en 2014. Yoven Velangany avait pris une balle à la place de son cousin, Steven Moo- thoocurpen, qui était en sa compagnie ce jour-là. Ce dernier figurait parmi les 12 « bouncers » appréhen- dés par les hommes du chef inspecteur Hector Tuyau chez Gro Derek en juillet 2012. Le drame a pour toile de fond une histoire de rivaité entre deux gangs. Robin Saurty n’aurait en effet pas apprécié que Steven Moo- toocurpen travaille pour un dénommé Bakary Condé, un Sud-Africain, au lieu de son patron, Jean Philippe Harel.

La fusillade avait d’ailleurs eu lieu devant le domicile de Bakary Condé, à Petit-Verger. Quelques jours avant les faits, Steven Moo- toocurpen et Bakary Condé s’étaient rendus au gymnase où Robin Saurty faisait de la musculation, à Saint-Pierre, en vue de l’agresser à coups desabre.Aprèss’êtrefaitsoi- gner à l’hôpital de Port-Louis pour une blessure à la tête, ce dernier aurait réuni ses amis liés au groupe de Harel Philippe pour se venger de Steven Mootoocurpen. Ils étaient une vingtaine de per- sonnes à bord d’une dizaine de véhicules.

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