GAGGING ORDER : Nandanee Soornack retire son appel contre le SPJ Balancy

Nandanee Soornack, femme d’affaires et activiste du Parti travailliste, a retiré ce matin son appel de l’ordre qu’avait rendu le juge Eddy Balancy le 6 février 2013. L’annonce a été faite lors de la session hebdomadaire que préside chaque lundi le chef juge, Keshoe Parsad Matadeen, par son avocat, Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel.
Comme on le sait, Nandanee Soornack avait recherché un gagging order du juge en chambre contre les groupes de presse Le Mauricien et La Sentinelle — ce dernier publie l’express. Elle avait obtenu gain de cause du juge Bushan Domah, qui avait émis un gagging order de nature temporaire. Puis, le juge Domah s’est récusé et il devait être remplacé par le juge Eddy Balancy. Entre-temps, la plaignante a logé un main case (procès principal) contre les deux groupes de presse. Elle a, mardi dernier, toujours par la voix de son avocat, fait savoir qu’elle retirait son procès. Celui-ci avait été appelé devant la Master and Registrar.
C’est donc un deuxième retrait qu’effectue Nandanee Soornack. Ainsi, la femme n’a plus rien contre les deux groupes de presse devant la justice. Interrogé pour connaître les raisons qui ont motivé sa cliente à retirer les actions qu’elle avaient logées contre la presse, Me Mohamed n’a pas voulu faire, dans un premier temps, de commentaire. « Tout est terminé Je n’ai rien à dire », a-t-il déclaré. Puis, se ravisant, il a dit : « Je crois que l’élégance exige qu’on laisse maintenant cette dame en paix. Elle a trop subi, trop souffert… »
Rappelons que Nandanee Soornack avait logé par les soins de l’avoué Me A. Ragavoodoo, son appel qui est axé sur 13 raisons, dont le maintien que le juge Balancy aurait dû se récuser comme réclamé par elle et que le jugement de celui-ci ne constitue qu’une décision en appel renversant l’ordre émis par le juge Bushan Domah en date du 10 janvier.
Dans les attendus du jugement en date du 6 février justifiant la décision de lever le gagging order contre le groupe Le Mauricien et l’express, le juge Eddy Balancy était arrivé à la conclusion que « Nandanee Soornack can have no reasonable expectancy of privacy in respect of all aspects of her private life which are linked to the indisputable facts », en ajoutant plus loin que la femme d’affaires « has not only failed to satisfy the relevant threshold test but has even failed to show that she has a serious issue to be tried ». Néanmoins, il avait émis un ordre interlocutoire interdisant aux deux groupes de presse de publier des détails sur le troisième enfant (une fillette) de Nandanee Soornack.
La première raison d’appel contre le jugement Balancy est que celui-ci aurait dû se récuser dans cette affaire comme l’avait exigé l’activiste travailliste. Le conseil légal rappelle que le juge Balancy avait trouvé que « I cannot rule on a matter concerning myself ». De ce fait, il aurait dû laisser la Recusal Motion entre les mains d’un autre juge.

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