GENRE — Combattre la violence domestique en allégeant la pauvreté

La municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill, en collaboration avec la branche mauricienne de l’ONG internationale Gender Links, organise à la fin de juillet une foire qui marquera le début d’une campagne pour combattre la violence conjugale en allégeant la pauvreté. C’est la principale décision arrêtée jeudi à l’issue d’un atelier de travail au Plaza sur le thème « Strategic Campaign to raise awareness on need to fight poverty through empowering women and the community ».
« Cet atelier est dans la ligne de nos efforts d’oeuvrer pour l’égalité du genre dans les collectivités en autonomisant les femmes à combattre la violence domestique en allégeant la pauvreté », explique au Mauricien Mary Coopan de Gender Links, qui a agi comme facilitatrice de cet atelier de travail.
Six femmes et quatre hommes, employés par la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill ainsi que 11 femmes et un homme, membres de deux ONG (l’Esther Women Association et la Trochetia Women Association) ont réfléchi pendant une demi-journée sur les moyens stratégiques à mettre en place pour sensibiliser la communauté sur la nécessité de combattre la pauvreté dans les quartiers en autonomisant les femmes et la communauté. Le quartier ciblé est celui du “Vieux” Camp-Levieux, entre l’Avenue Crétin et la Route Ratsitatane. « Camp Levieux Refize to povrete : anu bouze » sera le thème de cette campagne.
« Il a transpiré lors des discussions que la priorité dans ce quartier de Beau-Bassin/Rose-Hill est la lutte contre la pauvreté et que celle-ci est la principale cause de la violence à l’égard des femmes, d’où cette nécessité de former les femmes au foyer, les femmes sans emploi à acquérir les aptitudes nécessaires à la confection de rideaux, la bijouterie, le compostage et la culture des champignons, entre autres, afin qu’elles puissent subvenir à leurs propres besoins d’une part et pouvoir contribuer au budget familial de l’autre », explique Mary Coopan.
La MBBRH, pour sa part, aura pour tâche, en collaboration avec ces deux ONG, de mobiliser la communauté de Camp-Levieux dans son ensemble, à travers notamment des ateliers de travail, des programmes de renforcement de capacité et de sensibilisation, à développer une campagne stratégique en vue d’alléger la pauvreté dans ce quartier.
« Nous souhaitons que cette campagne de lutte contre la violence à l’égard des femmes, à travers un programme d’allégement de la pauvreté, fasse éventuellement boule de neige et qu’elle soit répliquée dans les autres quartiers de BB/RH et même dans les autres collectivités locales et que ces projets puissent être présentés l’année prochaine lors du troisième sommet de Gender Links et des collectivités locales sur la violence domestique, en Afrique du Sud », indique Mary Coopan.
À l’ouverture de l’atelier, la représentante de Gender Links a récapitulé ce que son organisation a fait jusqu’ici en collaboration avec les collectivités locales mauriciennes, spécialement leur participation au Deuxième Sommet des Collectivités Locales en mars dernier en Afrique du Sud. Elle a insisté qu’il appartient maintenant à la MBBRH de s’approprier ce projet de combattre la violence domestique à travers un programme d’allégement de la pauvreté, et à Gender Links de s’effacer graduellement. « Impliquer davantage les collectivités locales mauriciennes dans le combat pour l’égalité du genre est notre but ultime ».
C’est l’assistant au Chief Executive de la MBBRH, Mohinee Jalim, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier. Elle a expliqué que celui-ci est un pas de plus dans la collaboration entre sa municipalité et Gender Links.
L’adjoint au maire, Lovena Sowkee, qui a aussi participé aux discussions, s’est exprimée en faveur de cette campagne.
Cette campagne, qui débute fin juillet, fera partie de la campagne de 16 jours contre la violence à l’égard des femmes ainsi que du prochain Gender Justice and Local Government Summit l’année prochaine en Afrique du Sud.

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