GEORGES CHUNG TICK KAN : “On est sorti de la crise économique, pas de la crise sociale”

Notre invité de ce dimanche est l’économiste et homme d’affaires Georges Chung Tick Kan. Dans cette interview réalisée jeudi dernier, il affirme que, comme il l’avait prédit l’année dernière, la reprise économique est là. Mais tout en se félicitant sur cette bonne nouvelle, il tire la sonnette d’alarme sur une retombée de la croissance : l’augmentation de la richesse matérielle aux dépens de la richesse sociale et de la qualité de la vie.
Les économistes avaient annoncé que 2013 serait le climax de la crise économique mondiale, que la zone euro allait exploser et la Grèce se désintégrer. Or, 2014 commence avec la Grèce présidente de la zone euro. Est-ce que les économistes sont devenus aussi mauvais que ceux qui font les prévisions météo ?
Vous commencez fort ! En ce qui me concerne, je vous avais dit en janvier dernier que 2013 serait l’année de la reprise économique. Ma prévision s’est réalisée. Les mauvais élèves sont devenus les bons. Les maillons faibles, les canards boiteux, à l’image de la Grèce et de l’Irlande, vont recommencer à progresser en 2014, sauf le bon «élève», la France. Tout ça grâce aux remèdes de cheval de l’Europe et des états-Unis: injection de milliers de milliards de dollars ou d’euros dans l’économie. Tout cela ne pouvait pas ne pas produire les résultats attendus : le renversement de la vapeur de manière extraordinaire pour remettre sur les rails le système capitaliste et la reprise.
Il y a donc reprise de l’économie mondiale ?
Il y a définitivement des critères objectifs de mesure qui laissent croire que la reprise a bel et bien eu lieu en 2013 et qu’elle va s’accélérer en 2014. J’affirme sans problème que nous sommes sortis de la plus grande crise économique qu’ait connue le monde depuis 1929. Cette année, les économies américaines et européennes — sauf celle de la France — vont connaître une accélération de leur développement économique.
Qu’est-ce qui explique « l’exception » française ?
La France continue à souffrir du syndrome socialiste à la François Hollande qui croit qu’en surtaxant les gros salaires, on peut boucler le budget du pays. Ce qui est totalement faux.
La recette de la reprise serait donc d’aider le capitalisme à se remettre en marche et aider ceux qui en profitent le plus !
Il ne faut jamais décourager l’effort, le succès et ceux qui créent de la richesse.
Même si cela se fait aux dépens des ouvriers qui contribuent, eux aussi, à créer la richesse ?
C’est une réalité : le train est toujours conduit devant par une locomotive qui tire des chariots et des wagons. Il y aura toujours des leaders qui créent, prennent des risques, investissent et tirent les wagons.
Que faites-vous de ceux qui n’ont pas eu place dans les wagons ? On les jette des deux côtés de la voie du chemin de fer ?
Il faut savoir entrer dans les wagons quand le train est à l’arrêt en gare. Ceux qui n’auront pas su le faire le paieront par le chômage. Prendre le train veut dire : aller à l’école, se former, se comporter comme il faut.
Durant cette crise, la part des riches a augmenté et le nombre de milliardaires et de millionnaires s’est accru de manière extraordinaire, comme le nombre de pauvres.
C’est un grand défaut du système capitaliste. Au bout de 300 ans d’existence, il n’est toujours pas arrivé à savoir comment redistribuer la richesse de manière équitable.
Vous croyez que ceux qui profitent du système ont le temps, ou le désir, de chercher un moyen pour partager leurs richesses ?
Il faut, sans remettre en question le système, créer une force supérieure pour redistribuer cette richesse créée par le moteur de la croissance.
Si je vous ai bien suivi, le capitalisme est le meilleur système pour gérer le monde et il ne faut surtout pas s’en débarrasser ?
Oui. Jusqu’à ce qu’on trouve un plan B que l’on cherche depuis 300 ans. Il nous faut donc continuer le système tout en le perfectionnant pour qu’il y ait une meilleure redistribution. Il faut un peu de philanthropie, des impôts jusqu’à une certaine limite et de l’autodiscipline. En tout cas, il faut trouver la formule idéale.
Est-ce que Maurice a été bon ou mauvais élève ou un suiveur évoluant au gré des courants internationaux ?
2013 a été une bonne année pour Maurice, quelle que soit la perception que l’on ait pu avoir de son taux de croissance.
Quand vous dites une bonne année, est-ce du point de vue de l’économiste objectif ou de celui du capitaliste qui fait des profits que vous êtes ?
Je suis un capitaliste qui travaille, qui produit de la richesse. Il n’y a pas eu à Maurice de licenciements massifs, pas de fermetures spectaculaires d’entreprises. Il y a eu des petites crises sociales mais pas sur le plan économique, le chômage continue à être raisonnable face à l’immigration des travailleurs étrangers de plus en plus nécessaire. Il n’y a pas eu de catastrophes économiques comme ceux qu’ont connues l’Irlande, la Grèce et certains autres pays européens. Donc, compte tenu de la conjoncture internationale, nous avons eu une bonne année 2013 à Maurice.
Est-ce une volonté politique ou les mouvements internationaux qui ont permis à Maurice d’avoir une bonne année économique ?
Je crois que les Mauriciens sont conscients des problèmes, parfois ils font semblant de ne pas les voir, mais on peut résoudre les problèmes sauf les impôts…
Ne pourrait-on pas réduire le taux de ces impôts puisque la situation économique va, comme vous le dites en tout cas, de mieux en mieux ?
On ne pourra pas le faire aussi longtemps que les gens vont vouloir dépendre des dépenses sociales gouvernementales. On veut aller à l’hôpital gratuitement, conduire sur des autoroutes en bon état, bénéficier du transport gratuit pour envoyer ses enfants à l’école depuis la maternelle jusqu’à l’université. Tant que les Mauriciens vont dépendre des dépenses sociales du gouvernement, on ne pourra pas baisser le taux de l’impôt.
Quelles sont les raisons objectives qui font dire que 2014 sera meilleure pour Maurice ?
Il y aura plus de touristes grâce à l’Airbus 380, plus de touristes chinois également. Les routes sont en meilleur état aujourd’hui et ce facteur devrait influer positivement sur la productivité. Le nouvel aéroport est prêt à accueillir 1,5 millions de passagers, l’internet va se développer. Ce sont des critères objectifs qui permettent d’affirmer que cette année sera meilleure au point de vue économique que la précédente.
La belle route qui permet d’éviter Port-Louis pour aller dans le Nord est une réussite. Mais le problème d’entrer, de sortir et de circuler dans les villes n’est pas réglé. Les embouteillages existent toujours.
Il y a eu une petite amélioration, mais le problème sera réglé par le métro-léger qui devrait enfin se concrétiser cette année et bouleverser le mode de transport à Maurice pour les prochaines années. Mais si 2014 sera meilleure à Maurice sur le plan matériel, cela ne veut pas dire que nous nous acheminons vers une société de grande qualité. Bien au contraire.
Est-ce que le Mauricien est devenu plus riche ?
Il l’est devenu au niveau matériel. Il est même devenu plus obèse, la maladie des gens qui mangent trop; il a le diabète, qui est aussi considéré comme une maladie de riches. Il y a des signes qui laissent croire que le Mauricien moyen est de plus en plus riche.
Le nombre de Mauriciens pauvres a diminué ou on ne s’en occupe pas, parce que, pour reprendre votre formule, ils n’ont pas su prendre le train ?
Il y a toujours des pauvres. Mais à mon avis, et toutes proportions gardées, il y a plus de pauvres vivants avec le minimum social aux Etats-Unis qu’à Maurice.Quel serait le taux de misère à Maurice, selon vos statistiques ?
Tout le monde a les moyens de manger mais il y a 20,000 familles qui vivent en-dessous du taux du minimum vital.
Ce sont des statistiques fiables ?
Je gère un trustqui s’occupe de 100 enfants défavorisés. Ils ne viennent pas de la pauvreté économique mais de la pauvreté d’ordre social : des parents drogués, alcooliques, prostitués, sans aucune responsabilité vis-à-vis de leurs enfants. La pauvreté à Maurice est très peu de nature économique et relève plus du comportement incivique. Il existe des critères objectifs qui disent que le Mauricien est devenu plus riche, mais, et je le répète, cela ne veut pas dire qu’il est devenu un Mauricien de meilleure qualité. Au niveau matériel, ça va de mieux en mieux, le Mauricien croit qu’on peut gagner de l’argent plus facilement.
C’est le discours du capitaliste…
Il y a des sociétés capitalistes, comme Hong Kong, la Suisse et Singapour, où la qualité de vie sociale est bien meilleure parce que leurs habitants ont un autre comportement que ceux des Mauriciens face à l’argent. On croit que le samedi soir on peut devenir riche en choisissant six chiffres au hasard. La criminalité n’a plus de limites puisqu’on va voler un ministre qui se trouve dans un hôtel hautement sécurisé. Le Mauricien ne devient pas un être humain de meilleure qualité même s’il devient plus riche. Il se comporte de manière incivique et il faut recentrer la politique sociale dans la bonne direction. à quoi ça sert d’être riche, comme à Johannesburg, si on doit s’enfermer chez soi, ne plus s’arrêter aux feux, de crainte de se faire voler ?
Est-ce que nous en sommes arrivés à ce point, à Maurice ?
Si on ne prend pas les mesures nécessaires, on atteindra rapidement ce point-là.
Mais dans la mesure où le credo est : il faut devenir riche le plus rapidement possible, même en contournant la loi et les règles, qui va mettre fin à cette tendance ?
Devenir matériellement riche est une condition nécessaire pour une bonne qualité de vie, mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut voir l’entourage, l’environnement, la dimension sociale de la vie, les rapports entre humains, le rôle des institutions. Il nous faut une police efficace et efficiente et des institutions qui protègent la paix civile.
Mais qui va s’occuper de ces aspects du développement social ?
Les décideurs. Les responsables. Ils ne sont pas à la place qu’ils occupent uniquement pour prendre des décisions économiques mais aussi des décisions ayant une portée sociale pour le pays, son environnement et le devenir social de ses habitants.
Vous attendez ce genre de décision de la part de gouvernements incapables, depuis plus de 30 ans, de trouver une solution au problème des marchands ambulants !
L’anarchie des marchands ambulants est un exemple de l’incivisme des Mauriciens. Ceux qui achètent leurs marchandises sont aussi coupables que ceux qui en vendent et ceux qui ferment les yeux pour ne pas prendre des sanctions. C’est l’exemple de la recherche de l’argent facile, quitte à détériorer la scène sociale du pays. L’ordre est une des grandes priorités du comportement civique.
Mais où est-ce qu’on apprend le respect de l’ordre ? à l’école où des élèves rackettent d’autres, menacent et frappent des enseignants, quand ce ne sont pas les parents qui le font ?
Ce sont d’autres d’exemples de l’incivisme, de la détérioration de la qualité de la vie à Maurice. Il y a quelques années encore, on ne frappait pas les enseignants, ni les ambulanciers allant secourir des blessés un 31 décembre. Certains de ceux qui sont censés former nos jeunes sont accusés de pédophilie. Ce sont des exemples pervers de notre croissance économique.
Si on faisait une balance entre l’enrichissement matériel et l’appauvrissement social, j’ai l’impression que ce n’est pas le matériel qui va l’emporter.
C’est pour cette raison que tout en développant l’économie, il nous faut, parallèlement, mettre en oeuvre des actions pour changer le comportement social des Mauriciens. Le problème, c’est qu’au cours des 30 dernières années, on s’est peu soucié des possibles retombées toxiques de l’économie sur le plan social. C’est un peu trop tard pour ceux qui ont 30 ans et plus, mais tout est possible pour la jeune génération.
Mais comment voulez-vous que la jeune génération se comporte différemment alors qu’elle a sous les yeux des dizaines d’exemples lui montrant que devenir riche rapidement est la norme ?
Si tous les médecins pouvaient faire leur travail comme il faut, si tous les enseignants se comportaient de manière responsable, si tous les chauffeurs respectaient les vitesses imposées, si les travailleurs sociaux faisaient leur boulot — et je ne cite que quelques exemples —, nous aurions une bien meilleure société.
Avec des si, vous rêvez les yeux ouverts, Georges Chung Tick Kan…
Rêvons alors, si c’est la seule chose que l’on puisse faire dans la conjoncture actuelle. Mais ne faisons pas que rêver, il faut se ressaisir à tous les niveaux. Nous avons des ONG qui ne font pas grand-chose, des religions qui ne s’impliquent pas, des politiciens qui s’occupent de pas mal de choses, sauf de l’amélioration de la qualité de notre société. Il y a un énorme travail à abattre si on veut avoir une société de grande qualité, tout en développant Maurice sur le plan économique. D’ailleurs, je souligne que Maurice s’achemine vers le niveau d’un pays développé.
A quoi cela sert-il d’être développé économiquement si on ne l’est pas socialement ?
Il faut que ceux qui ont un semblant de pouvoir de changer l’orientation sociale du pays se mettent au travail.
Est-ce que l’entreprise n’a pas un rôle dans ce changement d’orientation ?
Les entreprises sont trop occupées à rechercher le prochain projet qui va leur permettre de faire des profits.
Nous sommes dans l’année des élections ou celle qui la précède. Est-ce que cette donne peut faire changer quelque chose, accélérer la prise de conscience que vous souhaitez ?
Depuis que les partis politiques n’ont plus aucune différence sur le plan de l’idéologie, il y a un détachement du monde économique par rapport au politique. Quoi qu’il arrive, aux prochaines élections générales, l’économie va continuer à fonctionner efficacement. En 1975, on pouvait craindre un basculement du système économique par le marxisme. Depuis, le marxisme est mort et enterré plusieurs fois.
Dans ce système où l’économie est pratiquement en pilotage automatique, à quoi sert le ministre des Finances ?
Il ne faut pas oublier qu’un tiers de l’économie est fait de services fournis par le gouvernement, qui est le plus grand acteur économique du pays. Il nous faut un ministre des Finances pour gérer les 100,000 fonctionnaires. On pourrait faire croître l’économie de 3% si on parvenait à faire que les fonctionnaires augmentent leur productivité de 10%. Prenons l’exemple du nouvel aéroport qui ne fonctionne qu’à 40% de sa capacité, il faut faire en sorte de mieux connecter Maurice à la région et le monde pour que l’aéroport fonctionne comme il le faut. Il faut une vision à long terme, pas celle qui s’arrête à un mandat électoral. Il faut avoir une vision à la Lee Kwan Yew dans la mise en application et les résultats, pas uniquement dans les discours. La richesse financière n’est pas une fin en soi mais un moyen pour améliorer l’individu.
C’est plus un concept philosophique ou religieux qu’économique. Ce n’est certainement pas celui du Mauricien moyen qui ne rêve que d’une chose : devenir riche. Rapidement.
Les Suisses ont atteint ce niveau, comme les Européens du Nord. C’est également le cas de certains pays d’Asie. Ils ne se sont pas contentés de la richesse matérielle, mais ils ont également amélioré leur qualité de vie. Ce sont des modèles dont devraient s’inspirer nos décideurs politiques. Avoir une vie matérielle de grande qualité, c’est bien, mais ce n’est pas la finalité de la vie.
Est-ce que vous pensez que la recherche d’une vie de grande qualité intéresse le Mauricien ? Est-ce qu’il n’a pas développé un appétit pour son enrichissement personnel, parfois en marchant sur les cadavres ?
On croit qu’en diminuant le taux de criminalité, en combattant la drogue, cela suffit. C’est nécessaire, mais pas suffisant. Il faut améliorer les rapports entre les humains, les services des institutions — qui ont été créées pour être au service de la population, pas de ceux qui les dirigent. Je crois que des jours meilleurs attendent Maurice si nous travaillons pour les atteindre sur le plan du comportement. C’est, en tout cas, le message que je lance à nos dirigeants actuels et, je l’espère, à ceux à venir.
Vous pensez que des jeunes veulent faire de la politique active ?
L’un des obstacles pour leur entrée était que faire de la politique ne rapportait pas suffisamment au niveau financier. Les choses ont changé. Les dirigeants politiques actuels touchent suffisamment bien pour encourager les jeunes professionnels à  entrer dans la politique. Il faut aller les voir, discuter avec eux et choisir les meilleurs d’entre eux.
Vous n’êtes pas d’accord avec le fonctionnement des ONG. Vous trouvez qu’elles ne remplissent pas leur rôle ?
Pas comme il le faudrait. Si c’était le cas, il y aurait eu moins de drogués, plus de bonheurs auprès des handicapés et les enfants seraient moins maltraités. Les problèmes sont là, il suffit d’écouter les radios pour s’en rendre compte.
Pourquoi les ONG sont moins performantes qu’elles ne l’étaient autrefois ?
Elles sont en train de courir derrière la prochaine paye, le prochain projet qui va rapporter de l’argent, le prochain CSR. Dans beaucoup de cas, on n’a pas besoin uniquement d’argent pour faire du bien aux autres. On a besoin de contacts, d’écoute, d’intimité, de partage, de coordination, d’insertion, d’actions d’ordre plus  humain que matériel. On court derrière le prochain CSR alors qu’on devrait courir derrière le prochain projet pour diminuer les problèmes de ceux qui sont malheureux. Comme les Mauriciens, les ONG deviennent matérialistes et courent derrière l’argent à travers le CSR.
Comment faut-il procéder pour faire changer les choses et nous diriger vers la création d’une meilleure qualité de vie ?
Il faut une prise de conscience. Il faut une crise sociale de grande envergure pour nous faire prendre conscience de l’étendue du problème.
C’est-à-dire ?
Si demain la criminalité, qui déjà est importante, se généralise, cela va provoquer une crise sociale. Pour le moment, ce n’est pas suffisamment grave pour sensibiliser le Mauricien. à tort. On banalise la violence qui est en train de devenir un élément normal de notre société. Si on laisse pourrir le situation sociale, elle aura des répercussions sur la croissance. Je crois qu’il y a des Mauriciens qui sont conscientisés. Le comportement des Mauriciens peut être amélioré mais il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard. Il y a de l’espoir parce que le comportement humain peut changer. C’est pour ça que je dis qu’on a réussi au niveau économique et il faut maintenant s’attaquer au social.
C’est plus difficile ?
Cela va prendre beaucoup plus de temps et de moyens, mais on ne peut pas en faire l’économie si nous voulons que les générations à venir aient une meilleure vie. En s’y prenant à temps, on peut y arriver.
Malgré tout ce que vous avez dit, vous êtes optimiste pour 2014 ?
Cest grâce aux optimistes que le monde avance. Si on dépendait des pessimistes pour faire avancer le monde, le monde serait aujourd’hui beaucoup plus pauvre.
Terminons par une question de politique politicienne. On annonce que le PMSD va quitter le gouvernement dans les jours qui viennent. Si cela arrivait, ce serait une bonne chose pour l’économie ?
Je vous l’ai déjà dit : le détachement entre le politique et l’économique à Maurice n’a jamais été aussi profond, en raison de la disparition des différences idéologiques. Alors, PMSD ou pas, nouveau gouvernement ou pas, aux prochaines élections, l’économie mauricienne va continuer à progresser. Le problème, et nous en avons longuement parlé, c’est de faire en sorte que le progrès matériel aille de pair avec le progrès social pour une meilleure qualité de vie.

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