Gestion des catastrophes : Sous pression accrue, les pompiers réclament du renfort

  • La GSEA Fire Fighters Cadre: « Il devient difficile d’intervenir lors des inondations avec un effectif restreint »
  • Sur 41 camions des Mauritius Fire and Rescue Services, seuls 16 spont actellement opérationnels

Ils sont sur tous les fronts en cas de danger. Mais avec le temps, les pompiers se disent dépassés et souhaitent que le gouvernement recrute davantage pour des interventions efficaces en cas de catastrophes. La GSEA Fire Fighters Cadre lance ainsi un appel aux autorités : « N’attendons pas qu’il y ait des morts ! » De plus, disent les pompiers, sur les 41 camions que possède les Mauritius Fire and Rescue Services (MFRS), seuls 16 sont opérationnels actuellement. 

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Avec le changement climatique, les éléments des MFRS sont de plus en plus sollicités pour intervenir lors d’inondations dans différentes régions. Sans compter qu’ils doivent également gérer les cas d’incendies et d’accidents de la route. Une nouvelle situation qui nécessite une équipe renforcée afin d’avoir l’effectif nécessaire lors des différents “shifts”. C’est en tout cas ce que soutient la GSEA Fire Fighters Cadre, qui tire la sonnette d’alarme. « Malheureusement, à Maurice, on a tendance à réagir après qu’il y ait des morts. Avec des inondations régulières dans différentes régions, il faut prendre des mesures appropriées.

N’attendons pas qu’il y ait des morts ! » lance Radakrishna Sadien, président de la GSEA.
Faisant référence à la situation dans le nord la semaine dernière, où les pompiers de Triolet avaient dû demander du renfort auprès d’autres casernes, il se demande ce qui se serait passé si d’autres régions avaient également connu une montée des eaux. « Comment les autres pompiers auraient-ils pu quitter leur région pour venir prêter main-forte dans le nord ? » se demande-t-il.

Il fait un parallèle avec la force policière, qui compte un effectif de 12 000 personnes, alors que les pompiers, eux, n’en comptent que 700. Il invite donc le Premier ministre et ministre des Finances à faire provision pour de nouveaux recrutements dans le prochain budget. Il souhaite également que les mesures appropriées soient prises afin que les pompiers opèrent dans les meilleures conditions. « Il y a des casernes où les lits nécessaires pour que les officiers se reposent tiennent avec quatre pieds de chaise ! Sans compter les punaises dans les matelas. J’appelle l’administration et le ministère des Collectivités locales à traiter correctement nos pompiers afin qu’ils puissent servir le pays efficacement. Il y a de gros projets par milliards dans le pays, mais on n’a pas d’argent pour offrir des conditions décentes à nos pompiers. »

De son côté, Ashraf Bucsoo, président de la GSEA Fire Fighters Cadre, déplore le fait que le paiement pour le Performance Management System n’ait pas été fait à ce jour. Il réclame également le recrutement d’un “Attendant” pour chaque caserne. Une requête a déjà été faite au Premier ministre, Pravind Jugnauth, à cet effet.

Par ailleurs, le syndicat plaide pour que plus de camions soient mis à la disposition des pompiers. Sur les 41 que comptent les MFRS, 13 sont en réparation et 12 sont hors-service. Seuls 16 sont donc actuellement en opération pour un total de 10 casernes. De même, le syndicat lance un appel à la collaboration du public pour libérer le passage lors des urgences. Ils souhaitent qu’un motard de la police puisse leur ouvrir la voie car, lors des interventions, « chaque seconde compte ».

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