Goorooduth Chuttoo se sépare de sa légendaire Bedford

Elle aura 50 ans l’année prochaine. La mythique Vintage Bedford de Goorooduth Chuttoo cherche nouveau propriétaire.
Connu pour sillonner l’île dans son énigmatique Bedford, Goorooduth Chuttoo heureux propriétaire du musée de la petite collection à Rose-Belle a le coeur gros. « Je suis contraint de sacrifier mon musée itinérant que j’ai depuis 1968 pour sauver le musée que je construis actuellement. Il n’y a plus de place pour stocker toutes mes pièces de collection et il est essentiel de bien les ranger et entretenir », confie-t-il ému.
Pour des raisons financières, cet amoureux du patrimoine vend sa Bedford au prix fort de Rs 90 000. Cette automobile, l’un des deux derniers qui restent, avait été offerte par la gouvernement anglais aux divers services de l’Etat. « Cette Bedford provient des Prisons de Maurice, la famille Boodhoo l’avait mise à vendre et c’est ainsi que ma famille en a fait l’acquisition il y a maintenant plusieurs années de cela », raconte Goorooduth Chuttoo. « Elle est entièrement fonctionnelle et je n’ai pas altéré son authenticité. Le moteur Perkins est toujours là, toutes les pièces ont été requinquées, mais sont d’origine », affirme ce dernier.
Une petite Bedford remplie d’histoires. « On l’appelait van banann parce qu’on sillonnait l’île pour y transporter des bananes », dit-il. « J’ai fait le tour de l’île dans cette Bedford et pendant 10 ans après les messes de dimanche ou les prières à la mosquée, je vais à la rencontre des gens pour leur faire découvrir une partie de l’histoire du pays. »
Après avoir mis l’annonce, il y a trois semaines, Goorooduth Chuttoo a rencontré quelques intéressés, mais c’est avec un pincement au coeur qu’il décide ainsi de se séparer de son compagnon de voyage. « C’est comme une fille que vous donnez à marier. Vous ne souhaitez que son bonheur », avoue-t-il. Pour lui, l’acheteur idéal serait un collectionneur amoureux du patrimoine. En attendant la perle rare, la Vintage Bedford vit ses derniers jours aux côtés de son propriétaire. « Qui sait ? lorsque j’aurai un peu plus d’argent, j’irai la chercher pour la racheter… »

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