GUERRE DES GANGS : Le meurtrier présumé portait un capuchon

L’enquête menée conjointement par la Criminal Investigation Division (CID) de l’Eastern Division et la Major Crime Investigation Team (MCIT) dans la fusillade mortelle de samedi après-midi à Petit-Verger, Moka, avec le jeune Yogen Velangany abattu d’un coup de fusil, aborde aujourd’hui une étape cruciale. Dans la matinée, les hommes des ASPs Monvoisin et Ramgoolam complétaient les dépositions des principaux témoins oculaires de ce meurtre en vue de confirmer l’identité du meurtrier. En début d’après-midi, l’équipe du chef inspecteur Rugbur et de l’inspecteur Johkoo s’apprêtait à démolir l’alibi du suspect Jean-Philippe Harel pour clamer son innocence quant à sa participation à cette guerre des gangs.
Les dernières informations disponibles sont que celui qui a tiré le coup de feu sur Yoven Velangany portait un capuchon sur la tête dans une tentative de protéger son identité. Outre les enregistrements de caméras de surveillance réquisitionnés par la police auprès d’un commerçant du coin, l’enquête devra bénéficier des versions graphiques des différentes étapes de ce règlement de comptes sanglant fournies par au moins trois témoins oculaires, habitant la région et n’ayant aucune connexion avec les gangs.
Les premiers détails confirment la présence d’un homme portant un blouson avec un capuchon sur la tête sortant une arme à feu au moment fatidique. Maintenant, les enquêteurs devront mettre un nom sur le visage de l’homme en question, qui court toujours. Des noms circulent déjà à cet effet, mais aucune confirmation officielle vu que le tireur est encore en fuite après le meurtre de samedi dernier.
D’autre part, l’heure de vérité devra sonner cet après-midi pour Jean-Philippe Harel. Ce dernier, qui a retenu les services de Me Siddartha Hawaldar, subit une séance d’interrogatoire serré enregistré sous caméra dans les locaux de la MCIT. Jusqu’ici, le suspect a présenté un alibi pour essayer de se disculper dans ce meurtre. Il affirme que samedi après-midi, il était dans le nord de l’île et ne pouvait se trouver en même temps à Petit-Verger, Saint-Pierre. Il a expliqué qu’il se trouvait au poste de police de Grand-Baie dans le cadre des conditions de sa remise en liberté provisoire.
De leur côté, les membres de la MCIT comptent s’appuyer sur les enregistrements de caméras de surveillance pour prouver que Jean-Philippe Harel avait fait le déplacement à Petit-Verger en début d’après-midi avant de rallier Grand-Baie en empruntant la route express Verdun/Terre-Rouge.
D’ailleurs, l’emploi du temps de ce suspect pour la journée de samedi sera passé au peigne fin lors de cette même séance d’interrogatoire. Dans la matinée, Jean-Philippe Harel a été escorté à l’IT Unit de la police en vue de soumettre tous ses téléphones cellulaires à des vérifications scientifiques pour relever les différents appels téléphoniques composés et reçus au cours des heures précédant et succédant la fusillade de samedi vers les 16 h  45.
Un autre suspect, Robin Sourty, qui avait été agressé au samurai dans la matinée de samedi dans un gymnase de Saint-Pierre par des membres de l’autre gang, devait également être interrogé cet après-midi. Après sa décharge de l’hôpital dans la matinée, il a comparu devant le tribunal de Moka pour son inculpation provisoire de meurtre lors de la fusillade de Petit-Verger. Robin Sourty, qui a retenu les services de Me Samad Goolamaully, nie toute participation à cette agression mortelle.
Vu qu’une dizaine de véhicules sont impliqués dans les incidents et que l’arme du crime, un fusil de chasse, n’a pas encore été retrouvée, la police a procédé à la mise sous séquestre de trois véhicules utilitaires de luxe à des fins d’enquête. Des analyses forensic sont prévues pour prélever tout indice susceptible de confronter la vingtaine de suspects ciblés.

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