GUEST JOCKEY CHEZ RAMESHWAR GUJADHUR : C’était frustrant avec un seul gagnant à l’arraché, a déclaré Nooresh Juglall 

Eu égard à sa carte, assortie de quatre favoris sur un possible de neuf dans le Maiden Day, on s’attendait à une razzia de Nooresh Juglall, venu spécialement de Kranji, où il est sur la voie de sa meilleure saison singapourienne. Mais au terme de ce meeting classique dominical où les outsiders ont été (à nouveau) à la fête, le Mauricien a finalement sauvé sa journée in extremis, accrochant un gagnant dans l’épreuve de clôture.
« Tout compte fait, je rentre à Singapour déçu. Moi qui visais au moins un triplé, je me retrouve avec une seule victoire, a fortiori forgée à l’arraché, et cela dans la dernière course même de la journée », avoue un Juglall dépité sur la performance d’ensemble de ses coursiers, mais qui garde quand même la tête haute dans ce sport hippique souvent rythmé par la glorieuse incertitude.
Une victoire avec Declarator, deuxième favori chez les bookies (Rs 450), contre un premier accessit avec Emaar, favori (Rs 200), une troisième place avec Var’s Dream, favori (Rs 250), trois 4es places avec Ramaas, deuxième favori (Rs 300), Solar Star, outsider (Rs 1000) et porte-drapeau de l’entraînement Rameshwar Gujadhur dans le Maiden 2017, et League Of Legends, favori (Rs 310), deux non-placés avec Independence, favori (Rs 330) et Captain Magpie, outsider (Rs 1500), Juglall avait de quoi être frustré de son déplacement express.
« Declarator a gagné, mais il s’est montré par moments green dans la course. Aux 1365m, il était très distrait. J’ai dû le réveiller. Once he started travelling well, I was confident. Il a montré du caractère en fin de course pour repousser Rock Hard. » Les trois premières courses ont beaucoup frustré le guest jockey de Rameshwar Gujadur. « Le moral est ébranlé quand on perd trois fois coup sur coup avec des favoris. Ramaas a été malchanceux. Les instructions étaient de partir devant. Par deux fois il a été gêné, une fois surtout dans la ligne droite à un moment crucial. Mais il paraît un bon coursier et devra ouvrir son compteur bientôt. Je voulais dicter le pas un moment avec Emaar. Mais Seven League Boots n’a jamais cédé. Ma monture a abusé de la piste à l’emballage final et cela lui a été néfaste contre un adversaire direct téméraire sur toute la durée de la course. Var’s Dream, lui, a été dominé à la régulière contre un Answeringenesis too good on the day. Il faut souligner que mon coursier rendait 3,5 kilos au vainqueur du jour. Cela fait une grosse différence. »
Vise le Top 3 à Singapour
De sa monte dans le Ruban Bleu, Juglall avoue nourrir quelques regrets. Non pas de n’avoir pas gagné, mais de terminer au moins dans le tiercé. « Solar Star était bien jusqu’au tournant. Mais il n’a pas trouvé un bon passage, Trackmaster lui faisant écran. Je dois dire qu’Enaad était irrésistible en ligne droite. Il était juste trop fort. » Independence, qui avait de nombreux partisans chez les bookies, aura été un « flop » dimanche, le coursier de R.Gujadhur n’ayant jamais été en mesure d’imposer sa présence sur la course. « Je suis sûr qu’Independence vaut plus que sa huitième place. À mi-parcours il était déjà un cheval battu. Ce coursier cache peut-être un problème », remarque son cavalier, qui dira plus loin que « League Of Legends had every chance. He never kicked as expected. »
De retour aux affaires à Singapour dès mardi matin — le couple Juglall a regagné l’Asie dès dimanche soir —, la cravache mauricienne prépare avec assiduité la suite de la saison à Kranji. « Nous avons quelques échéances majeures ces prochains mois. Durant le week-end du Maiden, les courses à Singapour avaient fait relâche. Notre prochaine grande écheance est le Jumbo Jet Trophy Week-End dimanche. Ce sera toujours avec Magestic Moments, lequel m’avait offert ma première victoire à Singapour. Depuis, j’ai signé six précieuses victoires avec ce coursier. On a aussi été très malchanceux dans des courses de groupe. Après le Jumbo, on enchaînera avec Panasonic Mall, toujours ce mois-ci, avant la très attendue Singapore Gold Cup en novembre. »
À 26 ans, Juglall, deux fois apprenti champion en Afrique du Sud (2011-12 et 2012-13), en est à sa quatrième saison à Singapour. « J’ai eu mon premier contrat en 2014. J’ai fait mon meilleur score l’an dernier avec 57 victoires. Mais j’ai été souvent blessé, avec entre autres un lay off de trois mois. » Qu’envisage-t-il pour la présente saison à Kranji ? « Un excellent début 2017 m’avait propulsé en tête du classement. Puis, j’ai été blessé pendant deux semaines. Je reviens bien et actuellement je me situe au 6e rang du log avec 36 gagnants. Le leader est l’Australien Vlad Duric (64 victoires). Mais entre le 3e (Glen Boss) et le 6e, il n’y a que quatre longueurs. Du coup, le Top 3 est largement envisageable. Singapour reste pour moi l’antichambre vers Hong Kong, un endroit où je rêve de monter et rejoindre Karis Teetan. »

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