HALTÉROPHILIE – TESTÉ POSITIF POUR LE STANOZOLOL: La version de Praful Prithipaul connue cette semaine

Praful Prithipaul, triple médaillé de bronze aux Jeux des Îles de l’Océan Indien (JIOI) à La Réunion dans la catégorie des -62 kg est sous les feux des projecteurs pour avoir été contrôlé positif en début de semaine à un stéroïde anabolisant (stanozolol). Cela faisant suite à un contrôle qui avait été soumis le 21 avril dernier et de ce fait, ne concerne aucunement le rendez-vous indianocéanique. Le leveur de fonte se présentera cette semaine devant un comité pour donner des explications sur cette affaire.
C’est en début de semaine que la nouvelle est tombée. En effet, tout remonte au 21 avril dernier. « Nous avons effectué ce que l’on surnomme communément le Out Competition Test. Pendant la préparation pour les JIOI, certains haltérophiles s’étaient rendus en Roumanie en compagnie du Directeur Technique National (DTN), Urdas Constantin, pour se préparer alors que d’autres travaillaient à Maurice. Nous avons alors effectué un contrôle pour certains d’entre eux et pas uniquement Prithipaul », explique le président de la Mauritius Amateur Weightlifting & Powerlifting Association (MAWPA), Poorun Bhollah.
Ce dernier indique clairement « qu’un haltérophile ne progressant pas aux entraînements ou lors des compétitions ne fera jamais l’objet d’un contrôle anti-dopage. C’est sur les recommandations des entraîneurs que nous effectuons les contrôles. C’est suite aux performances des athlètes que nous décidons de la marche à suivre et c’est un procédé tout à fait normal. Prithipaul faisait partie de ceux qui avait progressé et qui devait soumettre son échantillon d’urine », ajoute notre interlocuteur. « C’est le 11 mai en Afrique du Sud que l’échantillon en question a été testé et c’est après plus de trois mois que les résultats sont tombés », précise-t-il.
Entre-temps, Praful Prithipaul avait pris part aux JIOI à La Réunion (1er-9 août). « Nous n’avons obtenu aucune réponse quant aux résultats et nous avons tout de suite déduit qu’il était clean. Il était réserviste au sein de la sélection nationale mais sa catégorie, celle des -62 kg était libre et nous avons donc décidé de l’inclure dans l’équipe quelques jours avant le départ », souligne Poorun Bhollah. Il a en effet remporté trois médailles de bronze avec une performance de 100 kg à l’arraché, 126 kg à l’épaulé-jeté pour un total olympique de 226 kg derrière le Seychellois Rick Yves Confiance (A : 105 kg, É-J : 130 kg, TO : 235 kg) et le Malgache Tojonirina Alain Andriatsitohaina (A : 120 kg, É-J : 150 kg, TO : 270 kg), vainqueur du concours.
À noter qu’un comité sera institué pour décider de la marche à suivre. « Nous allons entendre ses explications. J’ai pris contact avec lui mais il m’a clairement fait ressortir qu’il n’avait pas pris de substances illicites. Nous déciderons de la marche à suivre cette semaine », soutient le président de la MAWPA. Ce n’est pas la première fois que l’haltérophilie locale passe par des zones de turbulences. On se souvient qu’Anthony Madanamoothoo avait également été contrôlé positif au même stéroïde anabolisant l’année dernière aux Championnats d’Afrique juniors à Tunis (15-21 avril), où il s’était distingué avec une médaille d’argent à l’arrachée (87 kg) et deux médailles de bronze à l’épaulé-jeté (107 kg) et au total olympique respectivement. On se souvient qu’il avait été suspendu pour une année. Il a lui aussi remporté trois médailles de bronze aux JIOI dans la catégorie des -85 kg
Un nouveau coup de massue pour la fédération après la très belle performance aux JIOI avec 21 médailles d’or, 6 d’argent et 12 de bronze. « C’est dommage pour la discipline. Mais je tiens à préciser que les athlètes doivent à un moment prendre leur responsabilité. Nous ne sommes pas au courant des faits et gestes des haltérophiles en dehors des entraînements; ce qu’il consomme, etc ».

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