HANDBALL (FÉMININ) : Le bronze pour une première

Ambitions limitées pour la sélection mauricienne pour cette grande première du handball féminin aux Jeux des îles. Vu l’écart qui la sépare des sélections réunionnaise et malgache, la médaille de bronze suffira à son bonheur. Néanmoins, les Mauriciennes voudront jeter toutes leurs forces dans la bataille afin d’obtenir le meilleur résultat possible. Question de démontrer que la préparation, marquée par plusieurs sorties face à des formations réunionnaises et deux ultimes rencontres face à la sélection mahoraise, a été adéquate.
Le conseiller technique, Dominique Filleul, avait voulu mettre encore plus d’atouts au sein de la sélection en faisant appel à deux joueuses nées de parents mauriciens et résidant à La Réunion, à savoir Anita Grapinet et Stéphania Sheikmeera. Mais voilà, tous les plans ont été chamboulés car ces deux joueuses n’ont pas obtenu le passeport mauricien dans les délais prescrits.
Les démarches ont été effectuées auprès des instances internationales, mais le Conseil international des Jeux, lors de sa réunion tenue en mai dernier, est demeuré intransigeant. Un véritable coup de massue, car Anita Grapinet par exemple, qui était à un certain moment aux portes de l’équipe de France, était considérée comme un pilier de la sélection mauricienne.
Toutefois, la déception a vite laissé la place à une envie de se surpasser au sein du groupe. Le fait demeure que la sélection mauricienne ne devra en aucun cas passer à côté du sujet lors de ses deux premières sorties face aux Maldives lors de la rencontre d’ouverture le 2 août et face aux Seychelles le lendemain. Pas le droit à l’erreur donc, comme le confirme Sheron Raboude-Amoordon, capitaine de l’équipe.
« Il n’est pas question de s’arrêter à mi-chemin de cette aventure, après les sacrifices encourus pendant 18 mois. Toutes les joueuses sont prêtes et excitées à vivre cette première expérience des Jeux des îles. Elles visent cet objectif de se retrouver en demi-finales et ensuite d’obtenir une médaille ».
Par la suite, la marche sera sans doute trop haute au cours de la confrontation face à une sélection réunionnaise nettement plus aguerrie et expérimentée. « L’objectif sera de terminer à la deuxième place du groupe, car les Réunionnaises évolueront quelques crans au-dessus », insiste également Dominique Filleul.
D’ailleurs, les débats disputés contre de solides équipes de l’île soeur, telles que La Case Cressonnière et l’AS Saint-Gilles Les Hauts ont confirmé cet écart. Si ce scénario se précise, les Mauriciennes devraient retrouver en demi-finales les Malgaches, largement favorites d’un groupe qui comprend Mayotte et les Comores. La tâche ne s’annonce également guère aisée vu le net succès (32-16) enregistré par les handballeuses de la Grande île lors des éliminatoires de la zone 7 en mars dernier.
Reste que cette médaille de bronze tant convoitée pourrait se jouer entre Maurice et Mayotte. Une dernière formation qui s’est bien défendue lors de ses deux sorties ces derniers jours face à la sélection mauricienne, avec un succès (20-15) et un nul concédé sur le fil du rasoir (27-27). « Si nous affrontons effectivement Mayotte pour le match comptant pour la troisième place, je pense que nous aurons un bon coup à jouer. À mon avis, cette équipe est largement à notre portée », avance Dominique Filleul.
Toujours est-il que la sélection mauricienne devra faire montre de moins de précipitation dans son jeu et faire preuve de plus d’efficacité. Et ce, tout en évitant tout excès de confiance, comme cela avait été le cas lundi dernier face à Mayotte.
« La sélection a démontré du positif durant ces derniers mois et cette progression a été constante. Il faut que les joueuses soient encore plus fortes psychologiquement afin de gérer leur acquis au cours d’une rencontre et de pouvoir atteindre les objectifs fixés », affirme de son côté, l’entraîneur national, Yvan Herbu.
Autant de détails qui seront sans doute disséqués au cours des séances d’entraînement prévues aujourd’hui au gymnase de Phoenix et du regroupement programmé demain à Gros Cailloux. En somme, la sélection féminine ne voudra pas rater son rendez-vous avec l’histoire.

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