HANDBALL (PROJECTIONS 2015) : Stage en France, le clou de la préparation des JIOI

Le handball mauricien veut véritablement trouver sa place au soleil au cours de cette saison 2015. Une qualification historique pour les Jeux d’Afrique et une performance honorable aux Jeux des îles, à travers un stage en France, figurent ainsi parmi les priorités des dirigeants de la fédération et du staff technique des sélections nationales. La relève ne sera pas négligée pour autant, et des tournois pour les jeunes de même que l’ouverture des écoles dans les dix régions de l’île figurent également au menu d’une saison qui s’annonce chargée et cruciale.
Il demeure évident que le handball mauricien ne voudra pas faire de la figuration aux Jeux des îles. « La compétition sera certes relevée, avec notamment la présence des Réunionnais, Mahorias et malgaches. Toutefois, nos joueurs devront croire en leurs chances, et surtout s’améliorer au niveau psychologique », reconnaît le responsable technique, Dominique Filleul. De ce fait, les présélectionnés ont repris le chemin de l’entraînement, lundi dernier, et feront face à des sparring-partners réunionnais en ce premier mois de l’année. Notamment, l’équipe masculine de Lasours et les formations masculine et féminine de La Case Cressonnière.
Au cours de ces rencontres de préparation, la présélection féminine sera renforcée par la présence d’Anita Grapinet, joueuse née de mèfre mauricienne et qui évolue à La Case Cressonnière. D’autres expatriés seront également sollicités, à l’instar de Pascal Arokeum (La Possession-Réunion), Damien Lauret (gardien de but de l’ASH Tamponnais-Réunion) et Giovanni Pillay (Irlande). De plus, les Rodriguais, détectés lors d’un récent regroupement, sont attendus dans les prochains jours. Afin de rendre les deux groupes encore plus perfectibles, deux séances d’entraînement supplémentaires seront programmées les mardis et jeudis matins. « Ces deux séances seront axées sur un travail spécifique à chaque poste », précise Dominque Filleul.
Reste que le clou de la préparation demeure le stage en France, plus précisément en région parisienne. Et ce, suite aux démarches infructueuses pour un déplacement en Croatie en raison de problèmes d’hébergement. « Les négociations pour le stage en France ont abouti et les joueurs et joueuses seront logées au sein de familles françaises. Par la suite, nous comptons organiser un tournoi international avec la présence de trois pays, dont l’Italie qui a déjà répondu favorablement. Cela nous permettra d’arriver au summum aux JIOI et de ramener deux médailles », soutient le responsable technique. Quant à Daniel Gérard, président de l’Association mauricienne de handball (AMH), il se dit heureux de l’attitude positive des présélectionnés et de l’accord des expatriés. Il souligne également le soutien du Ministère de la Jeunesse et des Sports qui à son avis « joue le jeu », et souhaite rencontrer sous peu le ministre de tutelle, Yogida Sawmynaden.
L’autre fait marquant de la saison sera l’échéance qualificative au niveau de la zone 7 pour les Jeux d’Afrique prévue à Madagascar fin février. Une compétition qui servira de repères en vue des JIOI, avec la présence des Malgaches, Seychellois, Comoriens et Mauriciens. « Une qualification sera historique et constituera également une récompense afin de pouvoir affronter les meilleures équipes africaines, dont certaines sont bien classées au niveau mondiale», avance Dominique Filleul. Et d’ajouter : « Il ne faut pas croire que seul Madagascar sera dangereux. Chaque match devra être pris au sérieux et être abordé comme une finale ».
Au niveau local, la première compétition de la saison sera la Coupe de la République en mars prochain. Elle sera suivie des championnats nationaux qui serviront de qualification pour la Coupe des clubs de l’océan Indien qui se déroulera pour la première fois à Rodrigues en novembre prochain. Si l’Union Sportive Beau Bassin Rose-Hill visera une 17e consécration consécutive dans le championnat local au niveau masculin, le Plaisance HBC tentera de son côté de conserver son titre chez les dames. Reste que la participation squelettique des équipes féminines, soit trois la saison dernière, ne peut laisser indifférent. A cela, Daniel Gérard compte apporter des solutions. « Nous comptons ouvrir des écoles dans les dix régions et promouvoir davantage cette discipline dans les institutions secondaires. La présence d’un autre sports coach sera nécessaire pour la détection et un stage pour les moniteurs d’éducation physique est également prévu ». Le président de l’AMH s’attend donc à des lendemains meilleurs, avec le soutien du MJS et des collectivités locales.

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