HIPPISME: Le dopage de  Gameloft à l’EPO

Même s’il n’est pas totalement tiré d’affaire, l’entraîneur Shirish Narang, lourdement condamné pour doping à l’EPO humain de son cheval Gameloft, qui était défendu par Me Yahia Nazroo de la firme Appleby Mauritius, peut s’estimer heureux d’avoir eu un répit suite à la décision du board d’Appel pour une nouvelle enquête.
Ce board, présidé par Me Robin Ramburn, a conclu qu’il y avait nécessité pour enquête de novo après avoir mis en relief des failles dans la conduite de l’enquête initiale. Lors de son intervention, Me Ramburn a indiqué qu’à la lecture du transcript, il a constaté trois points qui font renverser le jugement des Stipes.
« Unfairly deprived of legal representation »
Ces trois points sont, entre autres, primo que l’entraîneur Shirish Narang a été privé de ses droits d’être assisté par un homme de loi. Un point sur lequel son homme de loi a indiqué dans ses Grounds of Appeal que son client « was unfairly deprived of legal representation at the inquiry which to all intents and purposes was not on which concerned the running of any horses or the riding of any jockey or apprentice and this was in the face of the presence of Counsel on the Board of Racing Steward ». Devant cet état de choses, le président du board d’Appel a rappelé avec insistance que dans un passé pas si lointain un jugement avait été émis et que dans tous les cas de dopage la présence d’un homme de loi est plus que nécessaire.
Par la suite le président du board d’Appel a jugé que l’accusé Shirish Narang a fait face à un « unfair hearing » du fait que l’un des Racing Stewards, à savoir Sandiam Poonisamy, a agi davantage comme un procureur que comme un commissaire. Puis, en troisième lieu, le président du board d’Appel a aussi pris en considération l’argument de l’homme de loi de Shirish Narang à l’effet que les « acts and doings » du Chief Stipe donnent une perception de « bias » et que cette démarche rend « the whole inquiry null and void ».
Le président du board d’Appel est allé jusqu’à juger que Stéphan de Chalain a agi comme juge et partie en raison du fait qu’il s’est adressé à d’autres personnes, et a refusé la demande de l’entraîneur de venir comme témoin. Dans ses points d’appels, l’homme de loi de l’entraîneur a argué que « the Chairman of the Board of the RS was clearly misconceived and erred in his understanding of the Rule of Racing which leads to the inescapable conclusion that the Appellant had an unfair inquiry and an unfair hearing thus rendering the conviction unsafe ».
Devant cette situation très délicate pour les stipes, l’homme de loi du MTC, Me Sanjay Bhuckory, qui représentait les intérêts du MTC, a proposé qu’une nouvelle enquête soit instruite. Après avoir estimé que son client méritait le non-lieu, Me Yahia Nazroo a indiqué ne pas être contre cette décision. Dans ce qu’il a qualifié de l’intérêt des courses, le président du board d’Appel a estimé qu’une nouvelle enquête est plus appropriée vu la gravité de l’offense.
D’aucuns estiment que le Chief Stipe n’a pas retenu les leçons du passé et le pointent du doigt pour la répétition des mêmes erreurs dans la conduite des enquêtes concernant le doping. Ils espèrent que l’arrivée prochaine d’un stipe australien au sein du board permettra de mettre bon ordre dans cette instance.

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