HÔPITAUX: Décentralisation des soins du VIH/sida à partir du 29 avril

Les services de soins pour les personnes vivant avec le VIH/sida seront décentralisés à partir du 29 avril prochain. Quatre nouveaux centres régionaux du ministère de la Santé pour la prise en charge de ces patients seront ouverts dans les hôpitaux de Flacq, Mahébourg, Souillac et au Community Hospital Yves Cantin, à Rivière-Noire. Ils viendront s’ajouter aux centres déjà existant dans l’enceinte des hôpitaux régionaux, Jeetoo (Volcy Pougnet), SSRN à Pamplemousses et Nehru à Rose-Belle.
À travers cette décentralisation des services de soins aux personnes vivant avec le VIH/sida, l’objectif du ministère de la Santé est d’apporter une proximité tout en épargnant de longs trajets. Actuellement, un patient habitant dans l’est du pays doit se rendre à Port-Louis pour des soins et celui qui réside dans le sud de l’île doit aller à l’hôpital de Rose-Belle. Ce service de proximité, indique un porte-parole du ministère de la Santé, a également comme objectif de faire revenir dans ces centres de soins spécialisés du VIH/sida, des patients perdus de vue. Lesquels avaient commencé un traitement et qui ont ensuite cessé de venir à l’hôpital, en particulier ceux qui n’ont pas beaucoup de revenus. À noter que l’hôpital rembourse le transport des patients. « Un patient qui ne vient pas pour ses soins n’obtient pas de remboursement et finalement, faute de moyens financier, il disparaît dans la nature. C’est un cercle vicieux », indique-t-on. En outre, le ministère de la Santé espère que ces nouveaux centres permettront de diagnostiquer plus de cas et entretenir une meilleure communication entre le personnel soignant et les patients.
Entre 1987 (année où le premier cas de VIH/sida a été détecté à Maurice) et février 2016, il y a eu 6 396 cas officiellement enregistrés dans les services de santé, et selon les estimations de l’UNAIDS, il y aurait 8 000 cas de VIH/sida à Maurice. Ceux enregistrés se chiffrent à 4 895 hommes, 1 501 femmes et 48 enfants. Le nombre de décès à ce jour s’élève à 1 061. « Ceux-ci surviennent quand les cas de VIH/sida sont détectés trop tard ou quand les malades ne prennent pas leurs médicaments », explique le ministère de la Santé.
Pour l’heure, 4 500 patients vivant avec le VIH/sida sont enregistrés auprès du ministère de la Santé et 2 900 d’entre eux suivent un traitement aux antirétroviraux. Le ministère de la Santé, dit-on, a pour objectif de faire baisser la charge virale des malades avec le traitement aux antirétroviraux jusqu’à ce qu’elle devienne indétectable lors des analyses sanguines, soit une baisse des TCD 4 à 500/m3. Les modes de transmission du VIH/sida sont comme suit : 24,3 % par relation hétérosexuelle, 37,4 % par injection intraveineuse chez les toxicomanes et 0,9 % de la mère à l’enfant. Selon le ministère de la Santé, les contaminations par seringues chez les toxicomanes ont diminué depuis 2005, année où elles étaient de 92 %.

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