I CAN : Une école pour les infirmes

Nouvelle venue dans le monde de l’éducation spécialisée pour les personnes infirmes, l’école I Can a ouvert ses portes en mars 2013 à la rue Fadeulle, à Beau-Bassin. Actuellement, cette école spécialisée accueille quotidiennement quinze stagiaires pour une journée faite de scolarisation et de saine détente.
Onze des stagiaires sont sujets à une infirmité quelconque tandis que les quatre autres sont des personnes qui, n’ayant pas réussi dans leurs études ailleurs, s’y sont fait admettre pour y parfaire leur éducation avec l’objectif de décrocher au plus vite leur certificat de CPE. L’âge de ces stagiaires varie de huit ans à vingt ans.
Explication de Vrinda Luchmaya, la directrice de l’école : « Notre bâtiment scolaire se compose de trois sections distinctes : la première section comprend neuf stagiaires infirmes, y compris des infirmes mentaux et des infirmes moteurs ; la deuxième section comprend deux autistes et la dernière section comprend les quatre stagiaires valides qui, bien qu’étant à un âge au-dessus de la normale, sont toujours en quête d’un certificat de fin d’études primaire. »
Ces stagiaires sont sous la charge de six personnes, incluant les éducateurs et les auxiliaires.
Une éducatrice, imbue de son engagement en tant que tel, laisse parler son coeur en ces termes : « Dans le fond, ces jeunes ont chacun un potentiel quelconque et il nous appartient de leur redonner confiance en eux-mêmes. Ils travaillent lentement mais ils vont dans la bonne direction. Il nous appartient de faire preuve de compréhension, de patience et de persévérance dans notre travail et je suis sûre qu’un jour ils parviendront à trouver la lumière au bout du tunnel. »
Évidemment, « I Can » s’apparente à « Yes, We can », cette petite phrase devenue célèbre depuis qu’elle a été prononcée publiquement par Barack Obama. Ici, cela veut surtout dire « Vouloir c’est pouvoir » ou, encore, « Aide-toi et le ciel t’aidera », une manière de dire à ces stagiaires qu’ils peuvent toujours faire quelque chose de formidable dans leur vie et, cela, malgré leur retard sur le plan de l’éducation.
La directrice de cette école nous dit que celle-ci opère selon le mode d’une organisation non-gouvernementale et qu’en outre, elle est chapeautée par une association bénévole enregistrée sous l’appellation de « I Can ». Aussi, elle souhaite ardemment que son école obtienne un parrainage d’une firme privée à travers le système de Corporate Social Responsibility. Déjà, le Lions’Club a pris l’engagement d’accorder un parrainage partiel à cette école en lui offrant le mobilier requis pour les stagiaires. Ce Club Service envisage, en outre, d’accorder un parrainage particulier à l’un des stagiaires parmi les retardés.
La motivation ayant conduit à la création de cette école réside dans le fait que depuis un bon bout de temps, Vrinda Luchmaya caressait l’idée d’ouvrir une école de ce genre afin d’être, d’une certaine manière, au diapason de sa fille, qui souffre de handicap moteur et qui est actuellement âgée de vingt ans. Cependant, dans le passé, elle ne pouvait envisager de concrétiser cette idée vu qu’elle était titulaire d’un emploi dans une entreprise privée, mais cette idée lui a toujours trotté dans la tête… Puis, un beau jour de l’année 2008, quitte à tout perdre, elle met fin à son emploi dans l’entreprise en question et se fait embaucher comme auxiliaire au sein d’une école spécialisée pour les handicapés. Ce faisant, avec l’accord de la directrice de l’école, elle obtient la chance d’aller suivre des cours à temps partiel au MIE dans le but d’obtenir un certificat dans le domaine de l’éducation des infirmes. Les cours s’échelonnent sur deux années au bout desquelles elle réussit à décrocher le certificat, ce qui l’amènera à louer ce bâtiment sis à Beau-Bassin pour y ouvrir la présente école spécialisée pour les infirmes et les retardés.
Mme Luchmaya se dit convaincue d’avoir comblé un vide dans le domaine de l’éducation des infirmes : au tout début son école ne comptait que cinq stagiaires, puis, petit à petit, ce nombre n’a cessé de grandir pour atteindre à ce jour le nombre de quinze stagiaires.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -