ICAC – Opération « Kokom Konfi » : les actes de vente des voitures saisies passées au crible

Des concessionaires de voitures de grabdes marques appelées à dévoiler les détails lors de l’acquisition

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Un Judge’s Order sollicité de la Cour suprême pour décrypter les 50 cartes SIM saisies chez Christine Agathe

Une semaine après que l’ICAC soit passée à l’offensive pour faire la lumière sur le réseau du trafiquant de drogue Ricardo Agathe, les enquêteurs comptent se tourner vers les concessionnaires des voitures de luxe saisies pour obtenir des détails sur leurs propriétaires. De plus, ils souhaitent savoir le mode de paiement de ces bolides afin d’obtenir des renseignements sur ce réseau. Les enquêteurs s’attendent à voir d’autres noms s’ajouter à la liste des suspects.

Selon une source au Réduit Triangle, aucun des prête-noms chez lesquels ces engins ont été saisis n’a la capacité financière de se payer ces voitures. « Ils sont soit chômeurs, soit font des travaux manuels », dit-on. Pour l’instant, une dizaine de voitures sont sous séquestre à l’ICAC, dont une BMW X6, une Mitsubishi Pajero, une Mercedes SLK 200, une Audi A3 décapotable, une Mazda RX-8, une Mitsubishi L100, deux Mercedes CLA coupées et une moto Honda CBR 1000. Les biens saisis depuis la semaine dernière, qui comprennent également de l’argent, et le gel de deux bungalows et d’un pensionnat à Baie-du-Tombeau, sont évalués à plus de Rs 80 M.

L’équipe de Navin Beekarry est convaincue que le cerveau de ce réseau est toujours libre. Les soupçons se portent sur un businessman de Pailles qui, aux dernières nouvelles, n’est pas au pays actuellement. Ce dernier est très proche de Ricardo Agathe mais joue profile bas depuis avril, soit après l’arrestation de ce dernier lors d’un exercice de “controlled delivery”, à Flic-en-Flac, pour réceptionner Rs 19 M d’héroïne sur un Sud-Africain.

Par ailleurs, les prête-noms, chez lesquels des voitures de luxe ont été saisies, sont attendus au Réduit Triangle pour des explications. Les enquêteurs ne les avaient pas encore écoutés, car ils devaient se présenter avec les documents nécessaires pour justifier la possession de ces véhicules. Selon nos renseignements, certains d’entre eux avaient brièvement déclaré aux enquêteurs qu’ils n’utilisaient pas ces engins mais que ceux-ci étaient gardés chez eux.

D’autre part, l’ICAC a sollicité la justice pour inspecter une cinquantaine de cartes SIM retrouvées au domicile de Christine Agathe la semaine dernière. Les enquêteurs sont certains que ces cartes renferment « une multitude d’informations sur le fonctionnement du réseau Agathe ». Dans un premier temps, ils comptent demander aux opérateurs téléphoniques de relever les noms des personnes ayant enregistré ces cartes. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité de tomber sur des appels internationaux effectués sur ces numéros.

Une collaboration avec l’Information and Technology Unit de la police et l’ADSU n’est pas à écarter à l’avenir. Depuis le début de la semaine, l’ICAC a « ralenti » la cadence en ce qui concerne les opérations sur le terrain et notre source avance que les enquêteurs sont en possession de « plusieurs informations » qui sont en cours de vérification. Néanmoins, la commission anti-corruption prévoit une série d’interpellations et de saisies de véhicules bientôt.

 

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