Incitation à la haine raciale : un policier interpellé et cinq suspects ciblés

Le cyclone Berguitta a forcé des milliers de sinistrés à se rendre dans les centres de refuge. Des internautes ont fait des remarques à caractère raciste sur des réfugiés qui appartiennent à une communauté spécifique. Un policier a été arrêté et d’autres suspects sont recherchés.

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Les propos à caractère raciste ont déferlé sur les réseaux sociaux après le passage du cyclone Berguitta, qui a fait près d’un millier de sinistrés à travers l’île. Le père Véder s’est rendu au poste de police de Curepipe hier pour dénoncer des internautes, dont un policier, un certain Prakash B. Le religieux se dit « personnellement touché » par ces attaques et estime que « le racisme ordinaire se trouve même dans nos institutions garantes de l’égalité des chances ».

Prakash B. a été interpellé par le Central CID dimanche, où il a admis être l’auteur d’un statut à caractère communal. Il s’est excusé de son comportement, soutenant qu’il a « voulu réagir sur le comportement d’une partie des réfugiés » du cyclone Berguitta et qu’il aurait « mal choisi mes mots ». Les éléments de la Cybercrime Unit lui ont montré une capture d’écran de ses propos pour qu’il explique ses intentions derrière cette déclaration, jugée « très grave » par les Casernes centrales. Le policier Prakash B. a soutenu qu’il n’est « pas un raciste », affirmant qu’après avoir réalisé son erreur, il a « immédiatement retiré ce statut ». Les hommes de l’ACP Devanand Reekoye ont noté qu’il a même désactivé son compte Facebook.

Le policier a été autorisé à rentrer chez lui hier, mais il est de nouveau attendu dans les locaux du CCID aujourd’hui pour poursuivre son interrogatoire. La police n’exclut pas une inculpation en justice contre lui pour incitation à la haine raciale. Une décision sera prise dans le courant de la journée.

Par ailleurs, la police a déjà identifié cinq autres internautes qui ont posté des propos à caractère communal, toujours par rapport aux sinistrés du cyclone Berguitta. Certains ont même utilisé de faux comptes sur Facebook pour débiter leur haine. Les limiers tentent de confirmer leur véritable identité avant de les interpeller pour des explications.

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