INDUSTRIE CANNIÈRE : Le syndicat exprime son ras-le-bol

L’Union of Artisans and Allied Workers of Cane Industry (UAAWCI) a manifesté pacifiquement hier devant le ministère du Travail. Selon son porte-parole, Serge Jauffret, cela fait deux ans qu’une rencontre est attendue avec le ministre de tutelle, Soodesh Callichurn. Il rappelle qu’il y a eu plusieurs awards concernant les travailleurs de l’industrie cannière ces dernières années, qui n’ont pas été mis en pratique. Si les autorités continuent à faire la sourde oreille, prévient-il, des actions « d’envergure » seront envisagées.
Serge Jauffret affirme que cette manifestation pacifique a été organisée après plusieurs tentatives d’avoir une réunion avec le ministre du Travail. « Depuis 2015 nous attendons une rencontre avec lui. À ce jour il ne nous a jamais reçus. À chaque fois que nous lui envoyons une lettre, il nous réfère aux officiers. Nous avons eu plusieurs réunions, mais rien n’a été fait. Aucune de nos doléances n’a été prise en considération ».
Serge Jauffret souligne qu’il y a eu un award de l’Employment Relations Tribunal stipulant que les travailleurs d’Omnicane « doivent travailler pendant sept heures et faire cinq heures d’overtime ». De même, l’award Balgobin, sorti en 2015, indique  que les « travailleurs saisonniers doivent avoir les mêmes salaires et mêmes conditions que ceux employés ». Serge Jauffret regrette que « rien n’a été fait à ce jour ».
Il indique également que l’Employment Rights Act  prévoit une meal allowance que certains n’ont pas. « Il y a eu un collective agreement pour les travailleurs du secteur de l’irrigation qui n’est pas respecté. Devant toutes ces situations, nous n’avons d’autres choix que de manifester ici, devant le ministère ». Serge Jauffret dit vouloir envoyer un signal fort au ministre, afin que ce dernier les reçoive pour discuter. « Nous sommes actuellement en pleine période de coupe. Mais s’il faut aller vers des actions d’envergure, nous le ferons ».
Il souhaite également que la loi soit mise en application, pour donner satisfaction aux travailleurs. « De même, dans le sillage de la révision de la loi, nous demandons que l’âge de la retraite soit maintenu à 60 ans pour les travailleurs de l’industrie sucrière ». D’autres dossiers sont aussi en suspens, relève-t-il. « Nous avons demandé une gratuity on retirement de deux mois et demi par année de service, de même qu’une night allowance pour ceux travaillant le soir. Nous voulons également envoyer un signal fort au NRB, pour qu’il émette ses recommandations au plus vite. Le temps passe, les travailleurs âgés partent à la retraite. Car après le collective agreement de 2010, nous avons été recommandés au NRB sur le tard et cela fait plus de deux ans que nous attendons ».
Selon Serge Jauffret, 4 500 travailleurs sont concernés par cette situation.

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