INDUSTRIE SUCRIÈRE: Une première bénéficiaire en état d’arrestation

L’industrie sucrière demeure dans l’actualité sur deux fronts, avec le démarrage de l’enquête du Central CID au sujet du détournement de fonds variant entre Rs 70 M et Rs 100 M sur la vente de sucre sur le marché local, et le début du vote des artisans de l’industrie sucrière concernant la grève annoncée pour le 12 novembre suite au deadlock dans les négociations salariales avec la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA).
Dans l’affaire du trou de Rs 100 M dans les comptes du Syndicat des Sucres, le Central CID procède depuis ce matin à l’interrogatoire Under Warning d’une des bénéficiaires présumées du détournement. À ce titre, au moins cinq suspects sont dans le viseur des enquêteurs de la police. Nashreen Toona, une habitante d’Upper Vale, a été placée en état d’arrestation depuis ce matin et est soumise à un feu roulant de questions des hommes des ACP Vuddamalay et Jangi.
Le principal objectif est d’établir dans les moindres détails les rouages de ce réseau mis en place pour détourner des fonds sur la vente du sucre sur le marché local ces trois dernières années. Pour les premiers six mois de cette année, un audit interne a confirmé que ce réseau a extorqué la somme de Rs 20 millions de la communauté des planteurs et des opérateurs de l’industrie cannière.
À la mi-journée, le Central CID n’avait pas encore pris de décision définitive quant à la marche à suivre concernant Nashreen Toona, une des bénéficiaires de la fraude, soit en termes d’inculpation provisoire, de détention provisoire ou de remise en liberté. En début d’après-midi, des enquêteurs ont accompagné la suspecte chez elle à Upper Vale en vue d’une perquisition à don domicile.
Alors que le cerveau présumé, Ashwin Leckraz, est déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt, il ne sera entendu par la police qu’après les interrogatoires de ses complices présumés. Cette étape ne devrait probablement être franchie que la semaine prochaine.
D’autre part, sur l’autre front chaud, des artisans du secteur sucre ont commencé à voter au sujet du débrayage à partir du 12 novembre. Le vote est pris dans le nord et l’est de l’île et à la mi-journée, 55 % des artisans avaient déjà voté. Les dirigeants du Joint Negotiating panel sont confiants de pouvoir réaliser un vote massif d’ici ce soir.
Toutefois, des travailleurs saisonniers de l’industrie sucrière n’ont pu prendre part au vote car les compagnies sucrières n’avaient pas soumis officiellement leurs noms au ministère du Travail et des Relations industrielles pour les besoins de l’exercice. « Nous dénonçons cette tactique du patronat sucrier d’interdire à ces syndiqués de se prononcer. Mais nous savons qu’ils seront de notre côté au moment de la grève », déclare Ashok Subron du JNP.

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