INITIATIVE DE LA FONDATION ANTOINE TSIA LIP KEN : Une crèche pour accueillir des enfants défavorisés à Grand-Baie

Depuis le 1er avril, Nisha Gooroochurn, la responsable de la crèche, et son équipe – six professionnels de la petite enfance et deux membres du personnel non-enseignant – accueillent 33 tout-petits, âgés de 3 mois à 3 ans. La conception des locaux, colorés et lumineux, a été pensée pour favoriser leur confort et leur épanouissement. Une salle aménagée en jardin intérieur complète la structure, pour le plus grand bonheur des enfants.
Le centre d’éveil Les Mirabelles est né de la volonté des fondations Antoine Tsia Lip Ken et Terre de Paix de proposer aux familles ciblées un mode de garde adapté à leurs besoins. C’est un projet qui a nécessité un investissement total de Rs 3,5 millions, montant comprenant la rénovation du bâtiment et le fonctionnement de la crèche. Le centre d’éveil offre les repas aux enfants et seule une contribution mensuelle, selon les moyens de chaque parent, est versée.
Destiné aux enfants issus de familles vulnérables, ce centre d’éveil « est bien plus qu’une crèche », indique Patricia Yue, l’assistante directrice. « Un des objectifs des Mirabelles est d’offrir un service de qualité aux enfants vivant dans un milieu précaire afin de leur assurer un bon développement. L’aspect familial de la crèche est également pris en compte, l’idée étant de travailler avec la collaboration et la participation active des familles pour permettre aux parents de contribuer au développement de leurs enfants », explique-t-elle. Ainsi, pour aider les parents à concilier vie professionnelle et familiale, la crèche accueille ses petits résidents six jours par semaine : de 7 h 30 à 17 h 00 du lundi au vendredi, et de 7 h 30 à 12 h 00 le samedi. Des formations sont aussi offertes aux parents pour les encourager à veiller au bon développement de leur enfant, dont une est axée sur l’alimentation équilibrée des enfants.
Nisha Gooroochurn oeuvre également en tant que travailleuse sociale. « Nous avons des critères de sélection pour les enfants admis ici. Avant d’inscrire un enfant à la crèche, j’effectue un « home visit » pour m’enquérir de la situation de la famille. Et je fais également un suivi de la situation des parents, de ceux qui n’ont pas d’emploi par exemple. Je les accompagne et les guide dans leurs démarches », explique-t-elle. Tout un travail de sensibilisation est fait auprès des parents, indique Nisha Gooroochurn : « Il faut tout le temps leur rappeler leurs responsabilités en tant que parents. »
Certaines des mamans présentes à l’inauguration, qui étaient auparavant sans emploi, se disent très contentes de la mise sur pied de cette crèche. « Quand je viens déposer ma fille ici, j’ai l’esprit tranquille. Auparavant, elle n’allait pas à l’école, et moi je ne travaillais pas. Mais grâce à la crèche, j’ai pu trouver du travail. En deux mois, j’ai déjà constaté une amélioration dans le développement de ma fille », confie Ragini Virasamy, mère d’une fille âgée de deux ans et demi. Constat similaire pour Annick L’Aimable qui, depuis l’admission de sa fille aux Mirabelles, est parvenue à travailler à son propre compte. Elle parle de confiance et de service de qualité : « Ma une fille de deux ans reçoit l’amour et la patience des « miss » qui s’occupent d’elle. »
L’inauguration du centre d’éveil a été effectuée en présence du vice-Premier ministre Xavier-Luc Duval, d’Ashit Gungah, député de la circonscription n° 5 (Pamplemousses/Triolet), de Pascal Tsin, président de la fondation Antoine Tsia Lip Ken, et de Mary Coopan, présidente de la fondation Terre de Paix. Pascal Tsin a souligné dans son discours que la crèche n’est que le début d’un grand projet : « Après le centre d’éveil, nous projetons de mettre sur pied une école maternelle et une académie multidisciplinaire. » Il a également fait un appel pour une aide du ministre des Finances pour la concrétisation de son projet. Xavier-Luc Duval a, pour sa part, parlé de l’importance de la mise en place de crèches pour le gouvernement.
Pour rappel, la fondation Antoine Tsia Lip Ken, lancée en 2012, porte le nom du grand-père de Pascal Tsin, qui a été le fondateur de Grand Bay Store. Elle a pour objectifs de lutter contre la pauvreté à travers, entre autres, des projets d’éducation pour les enfants, qu’elle souhaite accompagner du plus jeune âge jusqu’à leurs 18 ans.

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