INSÉCURITÉ EN MALAISIE : Les universités doivent jouer la transparence, selon l’UCSI

Avec l’implantation des branches de plusieurs universités britanniques et australiennes réputées en Malaisie, cette destination connaît depuis quelques années un succès certain auprès des étudiants mauriciens, principalement pour la qualité du diplôme à un coût fort abordable. Cependant, ces deux dernières années, les problèmes d’insécurité ainsi que les changements de règles dans l’octroi des visas ont fait baisser l’enthousiasme quant aux études en Malaisie. À Maurice, dans le cadre de la Malaysian Week, à l’initiative de l’Overseas Education Centre, l’UCSI University, qui jouit toujours d’une excellente réputation internationale, évoque la situation en Malaisie. « Les universités doivent jouer la transparence et aborder le sujet. Le problème est qu’on veut le cacher alors qu’il serait plus correct d’en parler et de trouver des solutions », souligne Umar Razzaq, qui représente l’UCSI.
En faisant son choix de pays pour des études, la sécurité est un facteur important pour l’étudiant. Si la Malaisie, avec sa politique encourageant l’enseignement supérieur et le nombre d’universités de renommée internationale, a jusqu’ici attiré bon nombre de Mauriciens, on remarque que ces deux dernières années, suite aux récents changements apportés à l’obtention de visas étudiants, ainsi que quelques incidents ayant coûté la vie à des étudiants internationaux, ne sont pas sans incidence sur le choix des Mauriciens.
Umar Razzaq est catégorique : « Comme partout dans le monde, des mesures de sécurité s’imposent et des politiques doivent être adoptées afin que la situation reste sous contrôle. » Il explique que, dès le départ, l’étudiant doit bien faire son choix d’université, car avec la politique de démocratisation de l’enseignement supérieur en vigueur en Malaisie, certaines institutions privées ouvertes récemment ne sont pas nécessairement fiables. D’où l’importance d’avoir un bon représentant local fonctionnant selon l’éthique et n’induisant pas les étudiants en erreur « que pour l’argent », souligne notre interlocuteur. Le représentant de l’UCSI salue par ailleurs sa collaboration fructueuse avec l’OVEC qui, jusqu’ici, jouit d’une très bonne réputation auprès des étudiants mauriciens.
Franky Chitson, le directeur de l’OVEC, avance que le respect de l’éthique est très important dans ce travail. Avec les changements apportés au niveau des procédures de visas depuis 2013, beaucoup de jeunes se laissent induire en erreur par certains agents peu scrupuleux de peur qu’ils n’aient pas le visa à temps pour leurs études. Franky Chitson souligne qu’en réalité, l’obtention du Visa suit des règles et des principes qui ne favorisent personne. « L’OVEC travaille avec les meilleures universités de Malaisie et s’assure que chaque étudiant, même après son départ, reçoit une assistance continue, de sorte qu’il ne rencontre aucun problème durant ses années d’études. Nous suivons de près nos étudiants et sommes en contact permanent avec les universités avec lesquelles nous collaborons. »
Élaborant sur la sécurité, Umar Razzaq est d’avis que ce problème existe dans tous les pays et que l’attitude des universités envers leurs étudiants est importante. « Il ne suffit pas de courir derrière les étudiants étrangers et les abandonner une fois que la caisse est remplie. A good university is one that feels obliged towards any student », dit-il. D’ailleurs, poursuit-il, c’est justement cela qui fait la réputation de l’UCSI. « Dès le départ, il n’y a pas d’exagération et nous ne faisons aucune fausse promesse à nos étudiants. Nous investissons beaucoup dans leur bien-être. »
Le représentant de l’UCSI attire l’attention sur le fait que 90% des incidents impliquent des étudiants étrangers. « Il n’y a aucun monitoring et, des fois, des universités privées acceptent des étudiants venant de n’importe où. Il n’y a aucun contrôle sur les gens qui fréquentent certains campus. UCSI was one of the universities who stopped recruitement from certain localities after those incidents », explique-t-il. L’UCSI a mis en place plusieurs procédures afin d’assurer la sécurité des étudiants sur certains campus. « Le département international fonctionne 24/24h et n’importe quel étudiant se trouvant en difficulté n’a pas à attendre l’ouverture du bureau le lendemain matin pour recevoir de l’assistance. De plus, chaque étudiant qui n’est pas sur le campus après 22 heures reçoit un avertissement. »
Umar Razzaq est d’avis que les universités devraient être plus strictes dans leur politique de recrutement et informer les étudiants sur tout ce qui se passe. « Le problème d’insécurité n’existe pas partout. Le choix de l’université et de l’endroit est important. This is why the Malaysian governement should also see to it that ethical agents recrute students as they are the best persons to know how to handle the situation », conclut-il.

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