Institutions constitutionnelles : Shamila Sonah-Ori abandonne devant la pression de l’opposition

– Cette proche de « Lakwizinn » confirme son désistement au président de la République quant à sa nomination éventuelle à l’Electoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission

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La pression de l’opposition contre la nomination de Shamila Sonah-Ori au sein de deux institutions constitutionnelles, à savoir l’Electoral Supervisory Commission et l’Electoral Boundaries Commission, a connu un dénouement. Cette proche de « Lakwizinn » s’est désistée en indiquant que cette affaire relèverait d’une « politisation à outrance » contre elle de la part des partis de l’opposition et, particulièrement du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval. Par voie de lettre adressée au président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, hier après-midi, elle a communiqué officiellement sa décision.

L’avouée Shamila Sonah-Ori, malgré ses affirmations initiales qu’elle ne voyait aucun inconvénient pour qu’elle siège au sein de l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et l’Electoral Boundaries Commission (EBC), responsables de l’organisation des élections à Maurice, a préféré se retirer face à la contestation unanime des partis de l’opposition. Dans cette correspondance, elle dit avoir pris connaissance, samedi dernier, lors de la conférence de presse du leader de l’opposition, que son nom avait été suggéré pour siéger au sein de ces deux commissions. Elle ajoute que les propos du leader du PMSD laissaient voir « a clear intention to harm me and tarnish my reputation ». Tout en soutenant qu’elle n’est pas disqualifiée pour siéger au sein de l’ESC et de l’EBC, la cousine du couple Pravind Jugnauth, dit toutefois qu’elle préfère se retirer .

Tout en rappelant à Barlen Vyapoory qu’elle est une professionnelle avec 25 années d’expérience, Shamila Sonah-Ori déclare qu’après avoir «… considered the bad faith and various statements made by different members of the opposition especially the Leader of the Opposition and the politisation a outrance of this matter, I do not wish that my nomination to serve my country be proceeded further ».

Ainsi, Shamila Sonah-Ori cède face aux réserves émises contre elle dans l’opinion durant ces trois jours écoulés, bien que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, ait tenté hier après-midi de justifier qu’elle a été choisie par la State House pour assumer de telles fonctions. D’ailleurs, ce n’est qu’hier que le président de la République par intérim a enclenché les procédures constitutionnelles de consultations dans le cadre de la nomination d’un membre à l’ESC et l’EBC, aux termes de l’article 38 (1) et (2) de la Constitution.

En tout cas, le dénouement dans la nomination de Shamila Sonah-Ori, qui avait fait du “canvassing” pour les candidats du MSM au no. 8 lors de la campagne électorale de décembre 2014, évite à la présidence de la République un « gros embarras politique » vu que l’opposition s’était engagée presque en bloc dans leur contestation.
L’épisode Sonah-Ori vient s’ajouter à une liste de tensions constitutionnelles avec la State House en toile de fond survenues sous ce présent mandat de l’alliance Lepep. Outre la crise Gurib-Fakim, avec l’institution d’une commission d’enquête contre l’ancienne présidente de la République, il y a eu la controverse de la nomination avortée de la première femme juge de la Cour suprême, Vidya Narayen, à la vice-présidence, en remplacement de Monique Ohsan-Bellepeau.

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