INVESTISSEMENT : Le secteur privé se dit préoccupé

La baisse de l’investissement privé ces dernières années, surtout le repli de l’investissement direct étranger (FDI) pendant le premier trimestre 2011 comparativement au niveau du trimestre correspondant de 2010, est jugée inquiétante. Le président de la Mauritius Employers Federation (MEF), Clensy Appavoo, et celui de la Mauritius Export Association, Guillaume Hugnin, l’ont souligné hier, lors d’un Business forum organisé à l’Alliance française à Bell-Village par la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Port-Louis.
Autre intervenant, Prakash Maunthrooa, Managing Director du Board of Investment (BoI), a déclaré qu’il ne fallait pas dramatiser la situation car les chiffres publiés ne couvrent que trois mois seulement, alors qu’André Bonieux, Managing Partner du cabinet PwC, a plaidé pour un retour à une politique fiscale plus légère pour encourager l’investissement.
Premier intervenant à ce forum présidé par Eric Ng Ping Chuen, le président de la MEF et Managing Partner du cabinet Appavoo Associates a fait état de l’inquiétude du patronat devant la baisse des investissements directs étrangers au cours du premier trimestre 2011, et aussi de la part de l’investissement en général en pourcentage du Produit intérieur brut (PIB) ces dernières années. Clensy Appavoo a attribué le repli à plusieurs facteurs. D’abord, à la crise économique globale, puis à la poussée inflationniste, en particulier la montée des prix des intrants. Mais, soutient M. Appavoo, il y a également des problèmes au niveau des fondamentaux économiques du pays. Le déficit commercial, dit-il, ne cesse de grossir, la dette nationale est également en hausse de même que le taux de chômage. « Comment peut-on parler de manque de main-d’oeuvre dans certains secteurs alors que le pays a un taux de chômage qui frôle les 8 % ? » s’est demandé Clensy Appavoo. Selon lui, il y a un mismatch dans le domaine de l’emploi, d’où l’importance accrue à accorder à la formation professionnelle. M. Appavoo soutient également que la culture du travail se dégrade à Maurice et qu’il y a nécessité de lier les salaires à la productivité.
« Les fondamentaux économiques doivent être revus », a-t-il affirmé tout en plaidant pour une politique fiscale légère. Il s’est élevé contre l’imposition de la Capital Gains Tax sur les transactions immobilières ainsi que sur les dividendes.

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