JEAN-MARIE BIGARD : Dans les annales !

Sous des habits de bonne femme se cache un Bigard. La robe rouge et la paire de seins ne changent pas grand-chose à l’affaire. Le personnage au langage fleuri n’a pas manqué de faire s’esclaffer le J&J Auditorium, le samedi 7 mai. Le comique était face à une salle assez clairsemée, mais conquise. Jean-Marie Bigard a le mérite d’émoustiller son public avec un vocabulaire que beaucoup d’humoristes n’oseraient employer sur scène. Il en a fait sa marque de fabrique. Avec Nous les femmes, Bigard en est à son dixième spectacle.
On trouverait certainement à redire sur sa performance dans la peau d’une femme, mais le jeu d’acteur semble assez secondaire dans ce spectacle dont la visée et de balancer des gauloiseries à tour de bras à un public venu pour rire à gorge déployée. Dans Nous les femmes, Bigard est une femme de 61 ans. Celle-ci a connu trois mariages. Elle évoque avec jouissance les nombreux sujets de conflit opposant les deux sexes. Jusqu’à aborder la sodomie… pour casser la routine. Sa formule “ma rondelle ne fait pas le printemps” fera florès au J&J Auditorium. Celle censée assurer la première partie n’a rien à envier au discours grivois de Jean-Marie.
La bonne femme dégourdie disparaîtra en coulisses afin de céder la scène à son pendant masculin. Le comique reprend la main pour la deuxième partie du spectacle. Il consacre un long chapitre à sa double paternité (il a des jumeaux). Et parle du moment du bain et de l’apprentissage du langage à travers des émissions pour enfants, et du surmenage parental. Enfin, du bonheur d’être parents. Passé cette séquence tendresse, le spectacle reprend du poil de la bête. Notamment lors d’un passage chez l’urologue-proctologue pour un toucher rectal !
Qu’on aime ou pas cet humour graveleux, il faut reconnaître à Jean-Marie Bigard un indéniable talent de conteur populaire. Sa participation au Festival du Rire est aussi une indication que cette manifestation scénique prend une ampleur certaine chaque année. À un moment, Jean-Marie Bigard s’est demandé si la production avait prévu deux escort girls après le spectacle. Ce à quoi Miselaine Duval devait répondre par la négative. La réplique cinglante du comique ne manqua pas de faire l’assistance être pliée en deux : Bigard, avec sa gouaille, proposa de mettre à contribution les charmes de la directrice de Komiko. Qui d’autre oserait sortir un truc comme ça sur scène ?

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