Jeux du Commonwealth: une femme politique critique une cérémonie aborigène

Une femme politique nationaliste australienne, Pauline Hanson, a critiqué hier avec virulence, les éléments de la culture aborigène qui figuraient, lors de l’ouverture des Jeux du Commonwealth, les jugeant “absolument dégoûtants”. Mme Hanson, une adversaire de l’immigration connue pour ses vues extrémistes, a déclaré à la télévision que la cérémonie d’ouverture des Jeux, qui a eu lieu mercredi dernier, “dépassait les bornes” et ne reflétait pas la société australienne.

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Les Jeux du Commonwealth se déroulent cette année à Gold Coast, une ville de la côte Est de l’Australie. “J’ai trouvé cela dégoûtant, absolument dégoûtant”, a déclaré Mme Hanson, à la chaîne australienne Sky News, s’en pre- nant à une longue séquence de la cérémonie pendant la- quelle un aborigène jouait du didgeridoo, un instrument traditionnel. “Je n’ai rien contre les aborigènes, mais j’en ai plus qu’assez que l’on me fasse sentir que je suis une citoyenne de seconde classe dans mon propre pays”, a poursuivi Mme Hanson, qui dirige le parti One Nation(Une Nation).

“Je suis indigène”, a-t-elle argumenté. “Je suis née ici, c’est mon pays autant que celui de n’importe qui d’autre… Quelqu’un qui est aborigène et qui a le même âge que moi, pourquoi au- rait-il plus de droits sur ce pays que moi ?”, a encore déclaré Mme Hanson, qui a été élue en 2016 au Sénat dans la circonscription du Queensland.

Trois personnes ont été arrêtées ce mercredi, avant la cérémonie d’ouverture après des heurts, entre la police montée et des manifestants aborigènes, nouvelle manifestation des tensions relatives aux droits des indigènes.

Certains manifestants ont surnommé les Jeux de Gold Coast les “Stolenwealth Games”, un jeu de mots sur Commonwealth et “stolen” (“volé”), en référence à la colonisation des terres an- cestrales des aborigènes.

Après sa diatribe, Mme Han- son s’est défendue d’être une raciste. “Critiquer n’est pas du racisme, et j’en ai assez que des gens m’attaquent parce que selon eux, ce serait du racisme”.

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