JIOI 2019 : La déception des Mauriciens…

ORNELLA RAMSAMY-BOODHRAM et DAVINA MURDEN

16 ans ! Le temps qu’il aurait fallu attendre pour que la 10e édition des Jeux des Îles se tienne à Maurice. Hélas, ce sentiment d’euphorie n’a pas été de longue durée. Avant même l’ouverture des JIOI, l’épuisement des billets faisait déjà des mécontents. En effet, l’indiscipline dans laquelle la vente des billets a été faite a déplu plus d’un. Plusieurs billets achetés chez le Rezo Otayo n’auraient pas été livrés dans les délais voulus aux Mauriciens aussi bien qu’aux étrangers, incitant des acheteurs à déposer plusieurs plaintes à la Consumers Affairs Unit. De plus, la vente des billets dans les magasins de Courts Mammouth n’a pas arrangé les choses. Ces derniers n’auraient pas respecté la limite de cinq billets par personne. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est l’émergence des revendeurs qui se sont permis de vendre les billets de Rs 100 jusqu’à dix fois plus chers pour en tirer profit. Autre couac, c’est le manque de billets pour les familles des athlètes, qui ne pourront peut-être pas voir leurs proches réaliser de visu leur performance dans leur discipline respective. La raison évoquée est que les sites ne peuvent accommoder qu’une poignée de personnes, limitant ainsi les places. Ce qui est tout à fait compréhensible ; à la requête du ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, des écrans géants ont été mis en place dans certaines cours des municipalités.
Néanmoins, il aurait fallu trouver des alternatives plus efficaces face aux manques de place et de billets. Un bon système de billetterie aurait sans doute aidé, par exemple en régularisant les affichages de disponibilité des billets de chaque discipline sur les sites officiels des Jeux des Îles. L’autre élément qui aurait pu remédier à cette situation aurait été de vendre les billets deux fois moins cher, voire même l’entrée gratuite, lorsque Maurice n’est pas en première ligne afin d’encourager les Mauriciens d’aller voir d’autres pays s’affronter, comme ce fut le cas en 2015 à la Réunion – l’entrée était gratuite lors de certaines compétitions, dont judo, badminton, boxe, haltérophilie, tennis de table. En attendant, nombreux sont ceux qui devront se satisfaire de leur petit écran !

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