Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) PANAMA 2019

CYNTHIA LECORDIER

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« He aquí la sierva del Señor, Hágase en mí según tu palabra »

(Me voici servante du Seigneur, que tout me soit fait selon ta parole)

 

Bienvenidos Peregrinos ! Dès notre arrivée à Panama le 11 janvier, nous avons été accueillis par le personnel de l’aéroport Tocumen qui était heureux de nous voir avec nos chapeaux de paille venir de loin et qui a même pris une photo avec nous. À chaque coin de rue, des banderoles nous souhaitaient la bienvenue. Dans les paroisses, les écoles, les centres commerciaux et les foyers, l’hymne des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) jouait en boucle, et ce même à la télé et à la radio. Je pouvais ressentir la joie des Panaméens de nous accueillir, nous disant « Holà » et demandant d’où nous venions. Beaucoup ne connaissaient pas l’Isla Mauricio. Quel bonheur pour nous, pèlerins mauriciens, de découvrir ce beau pays rempli de couleurs avec ses habitants si chaleureux !

Nous étions un groupe de 52 venant de la région, soit 28 Mauriciens et 24 Réunionnais, tous inscrits au programme Magis Centro America 2019 dans le cadre des JMJ. Magis, qui veut dire « davantage », est la branche jeune de la Compagnie de Jésus, spiritualité selon Saint Ignace. Je m’étais préparée avec le groupe de Magis Maurice un an auparavant pour vivre l’expérience Magis et les JMJ. Pour cette première semaine au Panama, j’étais à Colón, une ville côtière dans le nord du pays, à l’hospice Santa Luisa avec une quarantaine d’autres jeunes du programme Magis. Notre petite communauté comprenait des membres originaires du Zimbabwe, Mozambique, Zambie, Bolivie, Honduras, Nicaragua, Malaisie, Paraguay, Slovaquie, Maurice et La Réunion. En lien avec les JMJ, le thème de Magis était « Tu palabra transforma / Your Word transforms ». A l’hospice Santa Luisa, j’ai vu un autre visage du Panama, très loin des Panama papers, des gratte-ciel et des belles plages. J’étais dans un endroit simple et entourée de religieuses, des employés de l’établissement et de notre petite communauté Magis au service des personnes âgées. Nous étions là pour aider les résidents à prendre leur repas, à entretenir les lieux, à remettre la cour en état et à peindre le mur de l’entrée. Nos journées étaient rythmées par la prière du matin, la messe quotidienne, la relecture à la fin de la journée, sans oublier les repas, qui nous permettaient de découvrir quelques mets panaméens en essayant de converser avec nos camarades en espagnol. Les journées n’étaient pas toujours faciles mais avec l’aide de tout un chacun, nous avons pu accomplir nos tâches. Ce que je retiens de mon expérience avec les résidents de l’hospice, c’est que le plus important, c’est d’être là pour ceux qui ont besoin de nous. Beaucoup ne parlaient pas anglais mais la langue n’était pas une barrière. Ceux que j’ai aidés ne parlaient pas ou n’entendaient pas, tout ce dont ils avaient besoin, c’était la présence de quelqu’un. J’ai vu comment par notre Oui, comme Marie, nous avons été les instruments de Dieu pour transformer cet endroit de manière tangible. Après cette semaine, nous sommes rentrés au Collège Javier, à Ciudad del Saber, pour une récollection portée sur toutes les expériences vécues dans les différents endroits du Panama et autres pays de l’Amérique centrale. C’était la joie du partage des fruits de notre expérience dans une fête pour découvrir la culture panaméenne. Il y a aussi eu le festival des nations, un spectacle où chaque délégation devait présenter son pays. C’était une belle soirée de découverte de différentes cultures.

Magis s’est terminé le 22 matin avec la messe de clôture par le Père supérieur des Jésuites venu spécialement pour l’occasion. Entre-temps, j’avais rencontré la famille d’accueil qui m’hébergerait pendant la semaine des JMJ. Nous étions trois Jmjistes chez Madame Arghelis, qui nous préparait de bons petits plats. Nous y avons rencontré ses enfants, qui étaient au petit soin avec nous. Mes deux camarades, une Guatémaltèque et l’autre équatorienne, parlaient espagnol, et même si je ne comprenais pas tout et ne pouvais converser comme elles, je pouvais sentir l’amour dont ma famille panaméenne nous entourait et les adieux ont été particulièrement difficile.

À Cinta Costera, au camp Santa Maria La Antigua, j’ai eu la chance de voir le Pape de très près dans sa papamobile. Dès son premier discours, il m’a interpellée : être comme Marie et dire « Me Voici », répondre « Oui » au rêve de Dieu et s’attendre à l’accomplissement de la promesse, laisser Jésus vivre en moi et aimer. Cela donna le ton aux jours qui suivirent. « Je suis la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole », le thème des JMJ et la phrase qu’on répétait à chaque station du chemin de croix, La Croix portée par les membres de différents pays, démontrant les difficultés propres à chaque pays et dans chacune de nos vies, mais une croix glorieuse car nous sommes vainqueurs en Christ. La veillée avec le Pape devant le Saint Sacrement avec les chants d’adoration était un moment très fort, où l’accent était mis sur la prière pour les vocations mais où chacun pouvait prier pour soi et son pays. C’est ma deuxième participation aux JMJ et cette joie de pouvoir rencontrer d’autres jeunes unis par la même foi et entendre le pape nous adresser le même message est extraordinaire. Je dis toujours que les JMJ, c’est un autre monde, une étincelle de paradis et on en ressort grandi, culturellement et spirituellement. Donc, les jeunes, préparez-vous aux prochaines JMJ Lisbonne 2022.

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