KAFÉ T@ : Smaïn prêt à taquiner le public mauricien

L’artiste Smaïn est arrivé mardi matin à Maurice pour un séjour qui sera fait de repos, d’écriture et de rencontres avec le public mauricien… Il monte dès ce soir sur la scène du Kafé T@, le temps de deux petits sketchs qui seront servis en guise de mise en bouche, dans le cadre de la soirée de gala organisée pour le premier anniversaire de cette salle. Nous pourrons savourer à volonté ses finesses pleines de drôlerie demain et samedi soir pendant deux bonnes heures de rire et de sourire. Et plus si affinités, car l’artiste nous confie qu’il est prêt à ajouter une date à celles déjà prévues.
« Mon dernier avant le prochain » est le titre du one man show avec lequel Smaïn est revenu sur les planches après des années consacrées au cinéma. Ce show rassemble ses sketchs les plus connus et ses dernières créations, qu’il amène sous la forme d’une pièce de théâtre, apportant ainsi une continuité au récit et évitant l’aspect hachuré de la succession de numéros. Smaïn a débuté sa carrière avec Georges Mathieu, dans la même salle au Caveau de la Bolée dans les années 80, et c’est l’artiste mauricien lui-même qui lui a proposé il y a deux mois de s’associer à l’anniversaire du Kafé T@. Il joue dans une pièce de théâtre, vient de terminer un film et s’est fixé pour objectif d’écrire un conte pendant son séjour mauricien.
S’il renoue toujours avec la scène et le café théâtre, Smaïn explore les formes expressives avec gourmandise. Il s’est illustré dans de nombreuses comédies, mais a véritablement marqué le public dans un rôle dramatique, dans Harkis, où sa sensibilité et sa profondeur ont fait de ce film un grand moment de cinéma. Il prête également sa voix à des contes pour enfant, il écrit des livres dont le dernier est sorti en mai et ne peut s’empêcher de vivre en perpétuel état d’ébullition intellectuelle.
Dans la France des années 80, rien que le prénom de Smaïn intriguait dans le paysage médiatique. L’artiste nous l’a rappelé mardi au cours d’un point de presse organisé à son hôtel. C’était les années Mitterrand, l’explosion du mouvement Touche pas à mon pote, l’éveil des minorités face à la menace du Front national, une époque positive et une période d’espoir pour les générations issues de l’immigration. Puis un jeune homme fin et léger comme un funambule est arrivé sur scène avec un large sourire et des yeux étincelants, chaussé des baskets rouges qui vont devenir son emblème. Il avait l’accent et le débit des jeunes d’Afrique du Nord et il racontait des histoires comme nul ne l’avait fait jusqu’ici, avec un angle de vue singulier, avec beaucoup de fraîcheur et sans mesurer son énergie. Le succès a été immédiat et sans le savoir, Smaïn était alors en train de lancer une nouvelle école de l’humour.

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