KICK-BOXING — AFRIQUE DU SUD VS MAURICE : Rendez-vous ce samedi à Cape Town

La Fédération mauricienne de Kick-Boxing et des Discipline Assimilées (FMKBDA) déplacera une équipe de sept tireurs, ce jeudi à Cape Town en Afrique du Sud, dans le cadre de la rencontre mettant aux prises les deux pays, prévue pour ce samedi soir. Et comme l’avait expliqué l’entraîneur national Judex Jeannot dans notre livraison de dimanche dernier, ce sera une sélection particulièrement variée qui fera le déplacement. Celle-ci sera composée autour des anciens, dont l’expérimenté Fabrice Bauluck, mais aussi des jeunes et des nouveaux. L’objectif demeure de bien faire et surtout préparer efficacement les Championnats du monde prévus pour novembre en Hongrie. Ce sera également l’occasion pour les jeunes de prendre des repères sur le plan international.
Cette année, la compétition a été déplacée à Cape Town, contrairement aux huit dernières années où elle se tenait à Johannesburg. Des sept sélectionnés, on retiendra la participation de deux filles, nommément la cadette Stania Rathbone (-52 kg) et la senior Jessica Jocelyn (-52 kg). Béatrice Pierre a, elle, dû déclarer forfait en raison de ses études. Chez les hommes, ce sont le junior Warren Robertson (-54 kg) et les seniors Fabrice Bauluck (-57 kg), Emmanuel Dalon (-67 kg), Brian Jameer et Boris Brissonnette (-71 kg) qui ont été retenus pour ce déplacement.
James Agathe (-81 kg) a lui fait l’impasse sur cette rencontre dans la mesure où il est actuellement pris par ses engagements professionnels. L’équipe mauricienne sera accompagnée de Judex Jeannot et d’Ombretta Nanine, présidente de la commission féminine, qui agira en tant que chef de délégation. Le retour au pays est programmé au 7 septembre, et ce, après la tenue d’un stage commun entre les tireurs des deux fédérations.
Prendre confiance
D’emblée, Fabrice Bauluck, double champion du monde junior (2004 et 2006) et champion du monde senior en 2013 au Brésil, et qui prépare les Mondiaux de novembre, a indiqué que ce déplacement revêt de toute son importance, surtout pour les plus jeunes. « C’est le genre de compétition où les jeunes sont appelés à découvrir un tout autre environnement que celui de leur salle d’entraînement ou autre compétition locale », affirme-t-il. « C’est aussi l’occasion pour eux de prendre leurs repères et surtout d’acquérir de l’expérience avant de viser plus haut. Car c’est à travers ce genre de rencontre qu’on acquiert de la confiance et qu’on progresse ». Ces mêmes jeunes que Fabrice Bauluck dit encadrer aux entraînements en leur partageant ses expériences vécues. « J’essaie de les motiver au mieux et les expliquer qu’ils doivent boxer avec passion et sans complexe », a-t-il fait ressortir.
Car pour lui, la jeune génération est composée de quelques tireurs de talents, à l’image de Warren Robertson. Ce qui lui fait dire qu’il y a de l’espoir et que la relève est assurée. « Warren est un jeune qui a énormément progressé. Il est talentueux, mais il faut qu’il canalise tout cela. Je pense qu’il est très important que ces boxeurs soient différents des autres jeunes de leurs âges et qu’ils arrivent à faire du kick une de leurs priorités. Ce n’est que de cette façon qu’ils pourront côtoyer le haut niveau et briller », a-t-il fait remarquer.
La rencontre de samedi, selon Fabrice Bauluck, aidera à poursuivre sa préparation en vue des Mondiaux. « La préparation s’est jusqu’ici bien déroulée et cette rencontre face aux Sud-Africains va nous permettre de mieux nous situer à deux mois des mondiaux. Il n’y aura pas trop de temps pour les réajustements, mais on fera le nécessaire pour tout régler à temps », a-t-il déclaré.
Progrès des Sud-Africains
Selon Fabrice Bauluck, les Sud-Africains ont beaucoup progressé depuis leur partenariat signé avec la fédération locale en 2009. « Ils évoluaient sur tatami dans le passé et, depuis, ils ont profité de notre expérience pour progresser sur le ring. Nous devons les respecter », a-t-il souligné. Pour ce qui est de sa forme personnelle, Fabrice Bauluck reconnaît qu’il n’est plus très jeune, lui qui fêtera ses 30 ans en novembre. « Avec l’âge, on perd certaines choses comme la souplesse. En revanche, on arrive à compenser nos lacunes par l’expérience. C’est cela qui m’a permis de sortir de certaines situations difficiles sur le ring pour ensuite faire la différence », a-t-il précisé.
C’est aussi l’expérience qui lui permet aujourd’hui de contrer la fougue de cette nouvelle génération de tireur en activité sur le plan mondial. « Mon objectif sera de reconquérir mon titre gagné en 2013, puis perdu deux ans après. Ce n’est jamais facile de briller au plus haut niveau, mais j’ai la ferme intention d’aller chercher ce titre en Hongrie », a-t-il avancé. Pour ce faire, a-t-il ajouté, il doit toujours se remettre en question, car par moments, et surtout après avoir pratiquement tout gagné, la motivation lui fait parfois défaut. « Dans ces moments, il est important de se demander entre autres pourquoi on s’entraîne et pourquoi on fait autant d’effort à l’entraînement. Il faut aussi se chercher de nouveaux objectifs pour pouvoir avancer », a-t-il expliqué.
Et combien de temps encore se donne-t-il avant de raccrocher définitivement les gants?? « Je pense que d’ici quatre, voire cinq ans, je devrai tout arrêter. Mais, qui sait, je peux aller au-delà de cette période ou même m’arrêter avant », a-t-il conclu.
 

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