L’AFFAIRE BAI: Charges provisoires rayées contre  les soeurs Rawat

Presque deux ans après le démarrage de l’enquête du Central CID sur l’affaire BAI dans le sillage de la révocation de la banking licence de l’ex-Bramer Banking Corporation Ltd et l’écroulement de l’empire Dawood Rawat, des charges provisoires ont été radiées en série par les différents tribunaux. Au cours de la semaine écoulée, Adeela Rawat-Feistritzer et sa soeur, Laina Rawat-Burns, et leurs époux respectifs, Claudio Fiestritzer et Brian Burns, ont bénéficié de non-lieu des tribunaux de Curepipe et de Rose-Hill. De son côté, Rishi Sookdawoor, le Chief Executive Officer de BAI Co (Mtius) Ltd, l’un des premiers responsables du groupe BAI à être inculpé en avril 2015, a vu sa charge provisoire également radiée. Au cours de la semaine précédente, l’ancienne directrice générale de la Banque des Mascareignes, la Réunionnaise Nelly Jirari, a été aussi libérée de toute accusation par rapport aux découverts fictifs de Rs 3,9 milliards du 31 décembre 2009.
Mardi matin, Adeela et Laina Rawat aussi bien que Claudie Fiestritzer ont obtenu confirmation en Cour de Curepipe que le ministère Public n’avait aucune objection à ce que les charges soient levées contre eux. C’est ce qu’a indiqué le prosecutor Itram Baboo devant la magistrate Meenakshi Bhogun. Ainsi, l’interdiction de quitter le pays logée contre eux a été levée.
Trois inculpations provisoires, soit fraudulent use of company property, blanchiment d’argent pour le transfert à l’étranger d’un montant de plus de Rs 6 milliards, et complot pour avoir maquillé les comptes des compagnies du groupe BAI en vue de mislead investors and avoid massive impairment of the investment held by BAI Co Ltd pesaient sur Laina Rawat. Claudio Fiestritzer, l’époux d’Adeela Rawat, répondait de trois accusations provisoires, en l’occurrence fraudulent use of company property, conspiracy et false statement. Adeela Rawat, elle, répondait des inculpations provisoires de  conspiracy, money laundering et fraudulent use of company.
« We knew that is was not true. Aujourd’hui la vérité a triomphé. C’est une grande victoire pour nous », devait faire comprendre Adeela Rawat à la sortie du tribunal en exprimant le souhait de pouvoir aller à la rencontre de ses parents en France, notamment l’ex-Chairman Emeritus de BAI.
La magistrate Sophie Chui, qui a accordé un non-lieu à Brian Burns, s’est déclarée “pas satisfaite” de la déclaration du parquet car l’enquête avait déjà été bouclée. Aucune interdiction de quitter le pays ne pèse sur Brian Burns, qui soutient qu’il doit y avoir réparation dans cette affaire. Il faisait l’objet de quatre charges provisoires, dont entente délictueuse, blanchiment d’argent, fraudulent use of company property et false statement. Il était accusé d’avoir commis une fraude de Rs 1 milliard au sein d’Iframac entre mai 2010 et avril 2015 au préjudice des policy holders de BAI Co (Mtius) Ltd. Dans un autre cas, Brian Burns était soupçonné d’avoir fait partie d’un complot pour le transfert frauduleux de plusieurs milliards de roupies sur le compte de Dawood Ajum Rawat aussi bien que dans une affaire de blanchiment d’un montant de Rs 355 millions.
Lundi matin, l’ancien Chairman et Chief Executive Officer de BAI Co (Mtius) Ltd, Oumeshsingh Sookdawoor, aussi connu sous le nom de Rishi, arrêté le vendredi 17 avril 2015 dans le cadre de l’affaire BAI, a bénéficié d’un non-lieu. La magistrate Meenakshi Bhogun a rayé les accusations provisoires retenues contre Rishi Sookdawoor, après la déclaration de la poursuite selon laquelle le Directeur des poursuites publiques n’a aucune objection à ce que ces accusations soient rayées. Son homme de loi, Me Hervé Duval Jr, avait logé une motion en ce sens lors d’une précédente comparution.
Rishi Sookdawoor faisait l’objet de trois accusations provisoires en cour de Curepipe : conspiracy to defraud, fraudulent use of company property et money laundering. Après son arrestation le 17 avril 2015, il avait recouvré la liberté contre trois cautions de Rs 50 000 et la signature de trois reconnaissances de dettes de Rs 500 000.

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