LA CUILLÈRE DE BOIS : A la Mauritius Football Association

Difficile en cette année 2013 de ne pas avoir remarqué la Mauritius Football Association. En fait l’équipe dirigeante de la MFA a tout fait pour se faire remarquer et pas forcément sous son meilleur profil. Certes on peut dire que sur le côté face de l’histoire il y a eu l’organisation de la grande messe du football mondial qu’est le congrès de la Fédération Internationale de Football Associations (FIFA) à Maurice en mai dernier à Pailles au Centre International des Conférences Swami Vivekananda, il n’empêche que la MFA 2013 a empiété sur bien des affaires, et avec une gestion douteuses des affaires des fédérations, des accusations de marchés truqués en D2, des soupçons de « tricheries» aux dernières élections du renouvellement de son exécutif sur le plan national pour terminer avec la mise en place d’un tribunal d’arbitrage sur l’élection de Samir Sobha comme président de la MFA. Sans compter le début d’une gestion « de noubanisme » du football mauricien, qui est désormais plus prononcé depuis octobre 2013 avec le hold-up de Samir Sobha, dit le Sheik sur la direction de la MFA.
2013 avait du reste mal commencé pour la MFA. La situation «présidentielle» de Vinod Persunoo, engagée depuis 2011, n’était pas encore tirée au clair avec l’affaire de deux présidents au moment le plus mauvais de son histoire.  Avec notamment Samir Sobha s’occupant de la scène nationale et Vinod Persunnoo celle internationale, que le dossier de l’organisation de l’assemblée annuelle de la MFA était sur la table, dont la tenue accusait 9 mois de retard. Un dossier compliqué dans le sens où la MFA devait organiser cette réunion en conformité avec ses nouveaux statuts face à la presse, la FIFA et le groupe de l’alternance.
 Si au final, la MFA passa cette étape non sans y  laisser des plumes, l’arrivée du congrès de la FIFA devait apporter son lot de malheurs. En effet, en plein prépératif pour le grand rendez-vous qui devait voir arriver sur le sol mauricien toutes les têtes pensantes de la FIFA et en plein débat sur la scène internationale sur le combat que doit mener l’instance internationale de football sur les matchs truqués qu’éclate le scandale de «match fixing» au sein du Championnat de la D2.
Un scandale qui a non seulement éclaboussé toute la direction de la MFA, mais avec un accent particulier sur le président, Vinod Persunnoo, et le Calif qui voulait prendre la place du Calif,  Samir Sobha dont l’ambition de prendre la direction du Football House était désormais connue. C’est sans doute pour cette raison qu’il poussa le président Persunnoo à prendre un congé de la MFA pour placer son désormais fidèle ami, Mustapha Chitbahall. Dans la foulée, sera mis en place un Fact Finding Committee (FFC) sous la présidence de Roshi Bhadain pour enquêter sur les allégations des dirigeants de Stanley United.
En attendant, les différentes compétitions organisées par la MFA avaient fait eau de toutes parts. Seuls les championnats de la D1, D2, Premier League et la Republic Cup ont pu être tenus. Mais là encore dans des conditions extrêmement difficiles alors que les championnats des jeunes, la MFA Cup et la compétition des femmes étaient aux oubliettes.
En attendant, le rapport du FFC ne devait être qu’une farce de mauvais goût, voire une machine à laver puisque, comme dans le cas du Forensic Report sur les dépenses sous Goal 2 et 3, le rapport Badin n’a rien pu établir. Ce qui n’a pas empêché à Sahir Sobha de mettre à exécution son plan machiavélique pour être définitivement le patron de la MFA. Malgré le fait qu’il fut blanchi par le FFC, Vinod Persunnoo n’a pas été autorisé à retrouver son fauteuil de président, puisque la machine pour gagner les élections d’octobre à tout prix était lancée.
C’est au prix fort que Samir Sobha mena en déroute la groupe de l’alternance mené par Anwar Elahee en «débauchant», comme ces politiciens transfuges, Nazir Bowud et Prem Jodha. Malgré un avis contraire du représentant de la FIFA, Primo Corvaro, qui avait constaté des vices de procédure à la pelle, les hommes de Samir Sobha forcèrent la main et  fait du 11 octobre 2013, le jour le plus triste et noir du football mauricien.
C’est pas sans raison que l’auto-proclamé président de la MFA a fini par accepter la mise en place du Tribunal d’Arbitrage pour enquêter sur les vices de procédure dans pas moins de cinq comités régionaux et sur l’organisation même de l’élection sur le plan national. On ne dit pas pour rien qu’à la MFA, il y a actuelement un haut gradé de la police, un garde chiourme et trois prisonniers.

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