La déception de l’année : la gestion de l’Association mauricienne de handball

Ils étaient nombreux à penser que le handball local allait prendre un nouveau départ sous l’ère de Ludovic Carré, élu président de l’Association mauricienne de handball (AMH) en juillet 2017. Si au départ, tout semblait aller pour le mieux pour l’AMH, en revanche, le doute s’est installé, au sein de cette Fédération au fil des mois. Sa mauvaise gestion par son comité directeur a fait qu’elle est passée, par de zones de turbulences, durant toute cette année 2018.

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D’ailleurs, les problèmes internes ont été récurrents. Premièrement, le président de l’AMH a été dans incapacité à galvaniser ses troupes. Il a été même en passe, de perdre sa majorité avec les quatre démissions, non remplacées. Qui plus est, son comité directeur ne tient plus qu’à un fil, car au moindre désistement, il aura à appeler une assemblée générale élective.

L’absence de quorum ayant forcé le renvoi de l’assemblée générale annuelle du 15 décembre dernier, témoigne du découragement des membres de cette fédération. Une assemblée générale pourtant réclamée depuis belle lurette et où le président était attendu au tournant par rapport à un grand nombre de questions. Finalement, cette réunion était reprogrammée pour hier et était annoncée, comme très animée, une fois encore.

Deuxièmement, le président a été pris dans une polémique dont le handball s’en serait très bien passé. Son déplacement aux Jeux olympiques de la Jeunesse en octobre dernier, en Argentine, a soulevé un tollé au sein même, de son comité. Il avait fait le déplacement en tant qu’entraîneur et ce, même s’il a voulu faire croire le contraire. Il aurait fallu l’intervention du président du comité olympique mauricien, Philippe Hao Thyn Voon, pour venir changer les appellations des entraîneurs en « Team Officials.»

On serait ainsi tenté de dire que Ludovic Carré n’a pas été en mesure de présider le handball en toute sérénité. Qui plus est, certaines décisions prises n’ont fait qu’empirer les choses. La liste étant longue, on retiendra ainsi les actions prises, sans passer par un comité décisionnaire.

Sinon, comment passer sous silence la mauvaise programmation des matchs du Five Alive Pulpy Handball Festival où le Plaisance SC avait été injustement pénalisé ? Qualifié pour les demi-finales, l’équipe de Plaisance a dû déclarer forfait étant donné qu’elle devait rencontrer l’USBBRH….le lendemain matin, soit en moins de 24 heures !

Il ne faut pas non plus oublier que cette même compétition est finalement passée de compétition de coupe à un simple festival après des contestations des dirigeants. C’est pour dire avec quel amateurisme cette fédération a été gérée au cours de ces derniers mois.

Ce qui est cependant navrant, c’est que ces conflits internes étaient inévitables, tout aussi bien les critiques adressées à l’égard de Ludovic Carré par les dirigeants des clubs, mais également de la presse. C’est surtout son attitude, ses méthodes de gestion et son manque de transparence entre autres, qui ont mis à mal sa popularité, voire surtout son intégrité. Sans oublier qu’il a fait fi de ses propres règlements et qu’il n’a pas tenu en compte, très souvent, le Sports Act. Certains membres n’avaient du reste, pas manqué de tirer la sonnette d’alarme, sur cette façon de fonctionner, mais en vain.

Ce qui a d’ailleurs provoqué la chute de l’AMH dans le Hit-parade des fédérations du journal de Week-End, où elle se classe à la 20e et dernière place avec demi-point seulement.  Le handball aurait pu être exclu cette année au classement des fédérations. Mais il était question de fair-play, l’idéal étant de laisser une chance et le temps aux nouveaux dirigeants de l’AMH de faire leurs preuves. Et comme le disait si bien, le représentant de l’Union Sportive de Beau-Bassin Rose-Hill, Philippe Boudou, Ludovic Carré peut rebondir, tout comme ses membres, qualifiés pour être des fins connaisseurs en la matière.

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