LA DÉROUTE DE 2013 : Le Club M

La déroute de 2013 est bien évidemment à mettre à l’actif de la sélection nationale de football. Les performances des protégés d’Akbar Patel n’ont malheureusement pas été à la hauteur des espérances. Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours une attente derrière le Club M et qu’il faut à un moment qu’il y ait de la réussite. À force de patauger dans la boue, on finit par s’engluer.
La sélection nationale a certes amélioré son classement FIFA, pointant à la 177e position sur 207 pays, contrairement à l’année dernière (201e sur 204 pays). Vu les grosses sommes investies dans le ballon rond à Maurice, nous sommes en droit d’exiger plus de cette équipe. Le Club M a été éliminé de la COSAFA Cup en Zambie (6-20 juillet dernier). La bande à Akbar Patel a terminé sa campagne en Cosafa Cup en s’offrant le scalp des champions de l’Océan Indien, à savoir les Dallons, sur le score sans appel de 4 buts à 0 au stade Nkana à Kitwe, dans le dernier match du groupe A.
Autant dire que les coéquipiers de Colin Bell ont eu une réaction d’orgueil, prenant une belle revanche sur une équipe seychelloise après la gifle monumentale dans l’édition 2009 de la Cosafa Cup (0-7) et la défaite aux tirs aux buts en finale des 8es Jeux des Îles de l’Océan Indien en août 2011 à Mahé. Mais on n’en attendait pas moins. Pour rappel, c’est Gurty Calembé qui avait ouvert le score à la 13e minute de jeu avant que Stéphane Pierre ne double la mise (22e). Fabrice Pithia a marqué le troisième but à la 35e minute avant que Pierre ne signe son doublé en deuxième période (73e). C’est le milieu de terrain, Christopher L’Enclume, qui avait été élu Man of the Match, ayant été à l’origine des deux premiers but du Club M.
Ils ont par la suite pris part aux qualifications de la 3e édition des Championnats d’Afrique des Nations (CHAN) éliminés par le Zimbabwe au stade Rufaro à Harare (août dernier) et ce, malgré un nul encourageant lors de la manche retour. Lors du match aller, ils avaient mordu la poussière au New George V Stadium contre les Warriors (0-3), sur un terrain quasi-impraticable. Il faudrait à tout prix renouer avec le succès car le but est avant tout d’obtenir une équipe compétitive capable de rivaliser avec les forces africaines. Force est de constater que le chemin est encore long. Une traversée du désert.
Qui plus est, mises à part ces deux compétitions, le Club M n’a fait que livrer quelques matchs amicaux contre des formations de l’élite, notamment Petite-Rivière-Noire. Est-ce de cette façon que le Club M sera ammené à progresser? Pas du tout. Nous parlons toujours de frottement avec des équipes étrangères mais toujours rien à l’horizon. Le néant total. Il y a toujours des conflits entre les sportifs et les dirigeants qui n’arrangent en rien le bon développement de la discipline.
Comment passer sous-silence l’épisode du ‘Qatargate’?…Une affaire extra-sportive auxquelles nous a si bien habitué le football mauricien. On se souvient que le Club M avait été invité tous frais payés pour un match amical à Doha contre le Qatar (perdu 3-0), un déplacement qui a fait couler beaucoup d’encre, avec un séjour qui aurait notamment pu tourner au vinaigre sur une question d’allocation aux joueurs. De l’argent de poche leur était destiné mais ce n’est que le jour de leur départ de Doha que cette somme leur avait été remise. Et ce, après maintes discussions entre les joueurs et certains dirigeants (le ton serait ainsi monté de plusieurs crans entre les divers protagonistes). Qui plus est, certains dirigeants jouaient les abonnés absents.
Les performances n’ont certes pas été chaotiques comme le Club M nous avait si joliment habitué. Mais même s’il y a de la progression, le public est en droit de voir du football, de l’engagement et de l’abnégation. À l’heure actuelle, nous sommes dans le flou total, ne sachant pas dans quelles  compétitions  la sélection nationale prendra part. Les joueurs sont pris dans une mauvaise spirale. Pas de calendrier, pas de préparation. À croire que c’est un Club M qui fonctionne au jour le jour. Vivement le grand coup de balai. Des changements radicaux s’imposent.

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