La France renforce son soutien au Collège Technique Saint-Gabriel

  • Signature hier d’un nouvel accord de coopération SeDEC–rectorat de l’Académie de La Réunion
  • Le SeDEC attend la proposition du gouvernement pour l’aide financière promise avant les élections

Le gouvernement français a accentué son soutien au Collège Technique Saint-Gabriel avec la signature hier d’une convention de coopération entre, d’un côté, le rectorat de l’Académie de La Réunion, le lycée professionnel Roches Maigres et l’ambassade de France et, de l’autre, le Service diocésain de l’éducation catholique et le Collège Technique Saint-Gabriel. Soulignons que cet établissement mauricien, situé à Sainte-Croix, bénéficie de l’assistance française sous différentes formes depuis ses premières années. « Si cet appui perdure jusqu’à ce jour, c’est que le Collège Saint-Gabriel a fait preuve de sérieux et d’engagements dans son ambition d’amélioration des formations dispensées à ses élèves » ,a dit hier Jean Lohest, chargé d’affaires à l’ambassade de France, en ajoutant que cet appui de la France « est une longue histoire ».

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Echanges de documents entre Jean Lohest, chargé d’affaires à l’ambassade de France, et le père Maurizio Rossi, directeur du Collège Technique Saint Gabriel, sous le regard de Gilberte Chung, directrice du SeDEC

Le chargé d’affaires à l’ambassade de France a félicité l’éducation catholique pour « sa constance à promouvoir un enseignement professionnel », permettant ainsi aux jeunes Mauriciens d’acquérir des connaissances et une pratique professionnelle certifiée, et leur donnant ensuite la possibilité d’obtenir un métier et de contribuer au développement du pays. Jean Lohest a aussi félicité le collège Saint-Gabriel pour le choix du français comme langue d’enseignement qui, à son avis, « favorise la réussite des étudiants », ainsi que les responsables de l’éducation catholique pour le projet concernant la transformation du collège Saint-Gabriel en un nouveau lycée professionnel, décision qui, selon lui, contribuera à « donner un nouveau souffle à l’éducation technique à Maurice ». Et d’ajouter que ce protocole d’accord vise à « apporter des conseils et un appui technique et formatif » tout au long de la mise en place du nouveau lycée professionnel Saint-Gabriel.

En attendant la concrétisation de l’aide promise par le gouvernement mauricien pour le fonctionnement du collège Saint-Gabriel durant les semaines précédant les dernières élections générales, la direction de cet établissement se dit « réconfortée » et « ravie » de l’issue des discussions qu’elle a eues ces derniers mois avec le rectorat de l’Académie de La Réunion, et ayant abouti à la signature hier de cette convention dans le bureau de l’ambassade de France. « La signature de cette convention de coopération est la preuve vivante d’une belle relation de confiance entre nos institutions respectives », a dit Gilberte Chung, directrice du SeDEC, tout en remerciant le gouvernement français pour ce « renouvellement de confiance ». Elle reprend : « Cette confiance et cette amitié se sont tissées au fil des années grâce à des rencontres et échanges crédibles, dans le sens de leur authenticité professionnelle et humaine. »

Il est bon de savoir que la convention signée hier s’inscrit dans le cadre de l’accord de coopération culturelle et technique entre le gouvernement mauricien et le gouvernement français, datant de juin 1970. C’est ainsi que l’académie de La Réunion et l’Ambassade de France à Maurice accompagnent activement la coopération bilatérale précisément dans le cadre d’une convention multipartite avec le ministère de l’Éducation.

Selon le SeDEC, cette convention vise « à développer des synergies techniques » entre le Collège Technique Saint-Gabriel et le Lycée Professionnel Roches Maigres. Ces deux établissements envisagent l’élaboration d’un protocole relatif aux mobilités croisées d’élèves pour les périodes de formation en milieu professionnel, et ce afin de développer leurs compétences professionnelles et interculturelles. Dans cette optique, des échanges entre enseignants seront encouragés.

Les principaux axes de cette convention portent entre autres sur le développement du cursus, la formation pédagogique, l’évaluation des élèves et l’organisation des examens, les échanges entre les profs et échanges entre les élèves, etc. En outre, le savoir-faire du Lycée de Lepervanche de même que celui du Lycée Roche Maigre seront un précieux atout pour la réalisation de ce futur Lycée Technique & Professionnel Saint- Gabriel-Don Bosco.

En outre, le SeDEC attend toujours la proposition du gouvernement pour une contribution de l’État aux frais de fonctionnement du collège Saint-Gabriel dans le sillage d’une décision dans ce sens prise par le Cabinet quelques jours avant les dernières élections. Rappelons que le cardinal Piat a plusieurs fois, durant cette année, fait un plaidoyer auprès du gouvernement afin que les jeunes fréquentant cet établissement de Sainte-Croix bénéficient de la gratuité des cours au même titre que les jeunes fréquentant les centres de formation MITD ainsi que les élèves des collèges d’État et privés subventionnés. « Nous comprenons que le retard est dû à la tenue des dernières élections générales et des changements au sein du gouvernement. Maintenant que le nouveau gouvernement est en poste, il s’agit de se remettre au travail et de faire aboutir le dossier », dit au Mauricien Gilberte Chung. Selon cette dernière, fort de cet engagement du gouvernement, les élèves du Collège Technique Saint-Gabriel s’atttendent à la gratuité de la scolarité pour eux à partir de janvier.

L’inscription pour l’admission en 2020 dans cet établissement de formation technique a lieu en ce moment et durera jusqu’à début décembre. Une centaine de places sont disponibles, lesquelles sont réparties entre les cours de CAP (Certificat d’aptitudes professionnelles), de BEP (Brevet d’études professionnelles) et pour l’année préparatoire au CAP. Actuellement, les élèves pour l’année préparatoire et ceux qui débuteront le CAP doivent débourser une somme de Rs 49 000 par an tandis que les cours pour le BEP, eux, coûtent annuellement Rs 55 000 aux parents. D’où l’appel insistant de l’éducation catholique à l’État pour accorder une subvention aux élèves du collège Saint-Gabriel, où la population estudiantine tourne autour de 200 élèves.

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