La liste de commissions

Les plus excédés des Mauriciens ne sont pas ceux coiffés de panama, mais bien ceux qui ont viré de bord. Le capitaine et ses matelots ne sont pas si différents du précédent équipage. Bref. Il paraît que la speakerine aime bien prendre les airs. C’est un droit légitime… sauf si c’est aux frais de la princesse. Ce café est assez amer à avaler, lorsque celle censée faire régner l’ordre en classe prête le flanc à ce genre de conneries.
Le “Bonom” a du pain sur la planche. Et pas du pain de mie ! Le soldat Dayal n’est pas près d’être sauvé et la paix intérieure de Vishnu semble sérieusement entravée. Yogida, Nando et les autres ne sont sur le gril… Ça va être du sport ! Et je ne vous parle pas du procès de Pravind et des autres affaires douteuses qui gagnent du terrain gratos.
Et ce foutu miracle économique ? J’en connais qui doutent grave, maintenant. Ce n’est plus un miracle mais un mirage économique. D’autres lorgnent du côté de Navin (comme pour ne pas changer). C’est genre le mec qui tombe amoureux d’une passante et qui laisse choir sa femme comme un vulgaire Kleenex. Il a la ferme conviction que sa vie sera meilleure. Une année plus tard, la magie s’évanouit. La routine a repris ses droits. Les mêmes travers, les mêmes erreurs, les mêmes conneries du passé…
Fini les cadeaux qui au début faisaient si plaisir. Si ça se trouve, on aura une radine compensation… bien loin des largesses du début. Ça sert à quoi de changer de capitaine, si la direction du navire est la même ? C’est du moins une perception fortement présente à l’esprit du peuple déchanté. C’est presque un sentiment de trahison envers ceux et celles qui pensaient que les choses seraient différentes. Que nous vivrions enfin une vie heureuse ? Et bein, non ! On a abusé le peuple. Floué la population.
Le style n’est pas le même, mais au fond se sont toujours les sales manies qui reviennent au galop. Et vas-y que je nomme ma maîtresse par-ci, et que je place mon cousin par-là. Je fais de petites affaires avec ma soeur sinon mon beau-frère, ni vu ni connu. La liste des commissions est longue. Bien plus que la langue des lèche-bottes. Pour avoir un goût de luxe sur la lippe, certains ne reculeraient devant rien, pas même le travestissement éhonté… un peu de dignité, voyons ! N’est-ce pas déjà assez “dégoûtant” comme ça…
Dix années de navinisme, ça vous rebute un peuple, d’où le virage lorsque l’occase s’est présentée. Mais certains disent que ce choix ne fut pas le meilleur ? Le problème avec les électeurs, c’est que c’est souvent “tout ou rien”. Une majorité moindre aurait sans doute limité les écarts de conduite et les sorties de route. Mais est-ce que nos routes seraient plus sûres ?

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