Logement : l’abolition de la taxe sur les maisons de cité réclamée

Le Nouveau Mouvement Zanfan Baie-du-Tombeau pour le droit au logement et au travail souhaite que « le budget accorde un intérêt particulier au logement ». Son porteparole, Eliézer François, réclame l’abolition de la taxe municipale pour ceux habitant les cités. Il estime que ce serait « rendre justice » à ces personnes « face à ceux habitant des châteaux » en région rurale et qui ne payent pas la taxe.

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Le mouvement regroupe des personnes toujours réfugiées au centre social de Baie-du-Tombeau depuis les grosses averses de janvier dernier. « Cela fait cinq mois que nous sommes au centre. On nous a promis beaucoup de choses, mais nous ne voyons rien venir. Si la situation n’évolue pas, nous serons contraints d’organiser une action d’envergure bientôt », a dit Douglas Baya, un des membres. Soutenu dans son combat par Eliézer François, il plaide pour que la NHDC « change sa politique d’octroyer des maisons ».

Et d’ajouter : « Il est inacceptable de demander à des personnes qui n’ont même pas de quoi manger de trouver Rs 75 000, voire Rs 190 000 pour donner à la NHDC. Il faut trouver une autre formule. Le gouvernement doit faire une enquête pour voir qui sont ceux qui sont vraiment dans le besoin. » Il estime que le budget 2018-2019 « devrait prévoir des mesures solides pour le logement ». Dans la foulée, Douglas Baya réclame « l’abolition de la taxe municipale » pour ceux habitant les cités. « Pourquoi des familles modestes de Roche-Bois, Barkly ou Baie-du-Tombeau devraient s’acquitter de la taxe d’habitation alors que, dans certaines régions rurales, il y a des châteaux dont les propriétaires ne payent pas un sou de taxe.

Il est temps de revoir cette loi. Cela veut dire qu’il y a deux catégories de citoyens. De même, j’estime qu’il faut une taxe sur les villas vendues aux étrangers », explique-t-il. Eliézer François, lui, demande au gouvernement de proposer un plan concret pour éliminer les maisons où il y a présence d’amiante. Il plaide également pour une politique effi cace sur les logements sociaux. « Comment se fait-il que des gens soient toujours dans des centres de refuge après cinq mois ? » se demande-t-il.

Par ailleurs, l’ancien ministre demande d’inclure le droit au travail dans le prochain budget. « Les jeunes sans emploi deviennent oisifs et tombent dans tous les vices. Pourquoi aller chercher des gens au Bangladesh, à Madagascar ou en Chine pour venir travailler chez nous alors que nos jeunes n’ont pas de travail ? » Il réclame en ce sens une réduction du recrutement des travailleurs étrangers.

« Le gouvernement doit voter une somme pour former nos jeunes comme maçons, mécaniciens et autres afin qu’ils aient les compétences nécessaires pour travailler », dit-il. Il est également revenu sur le cas des Zanfan Roche- Bois, en quête d’un emploi dans le port. « Tou sa travay ena la, zanfan Ros-bwa bizin lager pou gagn enn travay », déplore-t-il. Il propose qu’une Job Fair soit organisée dans les régions de Roche-Bois ou Baie-du-Tombeau, comme cela se fait ailleurs.

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