L’Advisory Opinion de la CIJ sur les Chagos en avril 2019

Avec le délai pour la soumission des “Counter Written Submissions” à la Cour internationale de justice de La Haye depuis une semaine déjà, l’étape des auditions au sujet de l’Advisory Opinion sur le démembrement du territoire de la République de Maurice avant l’indépendance du 12 mars 1968 prend toute son importance. Vu que les auditions se déroulent pendant au moins la première quinzaine du mois de septembre, les premières indications sont qu’il faudra s’attendre à la publication du “Ruling” de cette instance des Nations unies en avril de l’année prochaine.

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Entre-temps que ce soit sur le plan diplomatique ou de la mobilisation au niveau international, des initiatives tous azimuts sont engagées. Le gouvernement peut compter sur le soutien et la logistique de l’Union africaine, axant le débat sur la nécessité de compléter le processus de décolonisation avec le retour des Chagos sous la souveraineté et le contrôle de Maurice. De son côté, Lalit, qui a assuré une présence d’au moins 24 ans sur le front de la revendication des Chagos, se met à battre le rappel des alliés, notamment des organisations sur le plan international, pour soutenir les efforts de Maurice dans la conjoncture avec « one of the Cold War’s tightly kept secrets finally exposed to the light of the day ». Dans l’entourage du Prime Minister’s Offi ce et du Minister Mentor’s Office, l’on se félicite du soutien politique et diplomatique de l’Union africaine à la démarche de Maurice auprès de la Cour internationale de La Haye au sujet de la demande d’avis consultatif sur les effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos de Maurice en 1965.

Le 11 mai, le “Legal Counsel” de l’Union africaine, présidée par la Dr Namira Negm, a remis offi ciellement au secrétariat de la Cour internationale de justice la “Counter-Submission” de l’organisation panafricaine. Les arguments de l’Union africaine, qui ont fait l’objet de consultations au plus haut niveau avec Maurice, s’articulent autour du “principle of the right to self-determination in international law”. Ce point fondamental rejoint la position adoptée par Maurice et défendue par le Minister Mentor, sir Anerood Jugnauth, au sujet de de la décolonisation complète de Maurice. Un autre aspect de la contribution de l’Union africaine concerne la mobilisation des États membres de cette organisation internationale pour faire entendre leurs voix lors des auditions à La Haye à compter du 3 septembre prochain. Un communiqué émis par l’Union africaine, suite à des consultations avec Maurice en avril, souligne que « the Legal Counsel of the African Union emphasized the importance of continued coordination between the two sides, and called on Mauritius to pay greater attention to the communication aspect by drawing up a clear strategy aimed at involving media next to diplomatic means within the continent, in order to ensure the presence of a larger number of African Union Member States in the hearings and oral proceedings scheduled for 3rd of September 2018 before the International Court of Justice. They also discussed different means to coordinate with all States that supported Mauritius and the African Union in the call for the full decolonization of Mauritius. »

Après la date-butoir du 15 mai, le “Legal Panel” de Maurice, mené par Philippe Sands, QC, de Matrix Chambers à Londres, prévoit une autre série de consultations pour prendre connaissance de la teneur des “Counter Written Submissions” de la Grande- Bretagne et des Etats-Unis de même que celles des alliés de Maurice. Des contacts avec les membres du “Legal Counsel” de l’Union africaine sont à prévoir avant le rendez-vous historique de La Haye du 3 septembre. Pour sa part, Lalit a pris la décision de rédiger et de disséminer une “Newsletter” sur les Chagos à toutes les organisations internationales, soutenant la cause de Maurice et également celle des Chagossiens. « The Newsletter aims at doing this, both amongst organizations and individuals who have already shown an interest in the Chagos struggle, as well as developing potential new support », soulignent les dirigeants de Lalit, qui reviennent sur le fait que « the Chagos issue has three interlinked elements that we consider to be inseparable: the sovereignty claim by the Republic of Mauritius, the necessity to dismantle the US military base on the island of Diego Garcia, together with both reparations to the Chagossians the right to return to the Archipelago.

All these, in turn, depend on different kinds of mobilization. Lalit has been central to decades of struggle. » La première édition de la “Newsletter” sur les Chagos, puisque d’autres éditions sont annoncées, retrace la présence de Lalit sur le front de la mobilisation à Maurice et à l’étranger au cours de ces 42 dernières années. Toutefois, la note discordante avec la position formelle de Maurice a trait à l’existence de la base militaire de Diego Garcia.

« LALIT is mobilizing today for support for base closure –– Diego Garcia and all military bases abroad. We are mobilizing support for an end of the arms industry. We are mobilizing support to dismantle all nuclear arms, without turning a blind eye to US nuclear weapons, or worse still, to totally illegal Israeli, nuclear weapons », conclut l’éditorialiste de cette première édition.

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