L’atmosphère au Lorette de Quatre-Bornes toujours tendue

En commentant lors d’une conférence de presse hier la suspension de trois enseignants du Collège Lorette de Quatre-Bornes pour refus de prendre les présences des élèves, la présidente du syndicat du personnel des collèges catholiques affirme que « c’est l’orgueil de l’administration de l’école » qui a conduit à cette situation. Selon Lysie Ribot, cette décision du management a généré « une certaine tension » au sein de cet établissement et aurait aussi « une incidence sur les études des élèves de Form VI ».

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La présidente de la Secondary & Preparatory Schools Teachers and Other Staff Union (SPSTSU) ne comprend pas comment cette sanction ne touche que ces trois enseignantes du LCQB alors que dans d’autres établissements catholiques, dit-elle, d’autres enseignants refusent de prendre les présences des élèves. « Cette décision est ni plus ni moins qu’une question d’orgueil au niveau la direction de l’école et c’est malheureux que des élèves de Form VI en fassent les frais. Même s’il y a eu des remplaçants, l’absence inattendue de leurs profs les affecte », affirme Lysie Ribot, qui pointe aussi du doigt la PSEA. « La situation est très tendue à l’école et la PSEA est en partie complice de cette situation », affirme Lysie Ribot, qui est elle-même enseignante de cet établissement quatre-bornais.

Pour rappel, la SPSTSU avait donné à ses membres le mot d’ordre de ne plus prendre la présence des élèves car cette tâche, dit ce syndicat, ne figure pas dans le « scheme of duties » des enseignants. Soulignons que la Fédération des Syndicats du Service Civil, à laquelle est affiliée la SPSTSU, soutient cette dernière dans le contentieux qui l’oppose au management des collèges catholiques sur cette question de registre. « La décision de suspendre ces trois enseignants du collège Lorette de Quatre-Bornes est injustifiée et arbitraire et elle est basée sur la vengeance envers les dirigeants du syndicat », dit Naraindranath Gopee, président de cette fédération. Selon ce dernier, la PSEA et le management du Collège Lorette se sont basés sur un rapport datant de 1987 pour soutenir que le roll-call fait partie du travail des enseignants. Mais ces documents, pour les syndicalistes, n’ont plus leur raison d’être en raison de la publication par la suite d’autres documents concernant le statut des enseignants et de leurs tâches – il en est ainsi des rapports Chesworth et du PRB… « Ces rapports de 1987 brandis par la PSEA et la direction du Collège Lorette n’ont aucune valeur administrative de nos jours. Ce n’est pas la responsabilité de l’enseignant de faire le registre », martèle Naraindranath Gopee.

En attendant que la Commission Médiation et Conciliation du ministère du Travail se prononce sur le litige opposant le management des collèges catholiques à la SPSTSU, le président de la Fédération demande à la ministre de l’Éducation de « rappeler à l’ordre » le management du Collège Lorette de Quatre-Bornes. L’affaire sera entendue devant cette instance le 19 mars prochain.

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