Législatives : l’offensive de l’opposition axée sur une demande de « Recounting »

  • Au moins une dizaine de circonscriptions, dont le No 10, avec le leader de L’Alliance Nationale, Navin Ramgoolam, en tant que pétitionnaire, et le No 19 mettant en cause l’élection du DPM Collendavelloo, sans oublier le No 8
  • Les pétitionnaires : « The computation process in collaboration with SIL may have flouted the whole counting »

À l’échéance pour loger des pétitions contestant les résultats des dernières élections législatives, l’opposition parlementaire, notamment le Parti Travailliste, le MMM et le PMSD, mise sur une demande de “Recounting” en Cour suprême dans une dizaine de circonscriptions. Les affidavits des candidats de l’opposition, alléguant qu’ils ont été lésés lors du dépouillement des bulletins de vote le vendredi 8 novembre, devraient loger cet après-midi leurs pétitions devant des juges siégeant en référé avant que ces affaires ne soient appelées Pro Forma en début de semaine prochaine. Selon les dernières informations disponibles, au moins une dizaine de circonscriptions sont concernées par la contestation de l’opposition, dont celle de Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (No 10), avec le leader de L’Alliance Nationale et du Parti Travailliste, Navin Ramgoolam, en première ligne. De son côté, le Deputy Prime Minister et leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo, devra faire face à une nouvelle pétition électorale après celle du candidat battu du Reform Party (voir plus loin). En effet, la candidate du MMM Jenny Adebiro, qui se retrouve en 4e position, réclame un “Recounting” aux dépens d’Ivan Collendavelloo. Les circonscriptions qui feront l’objet de pétitions électorales sont les Nos 1, 8, 9, 10, 13, 14, 15, 17 et 19.

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Ainsi, l’opposition parlementaire, qui a regroupé ses forces en vue de contester des résultats dans la dizaine de circonscriptions, privilégie l’étape du “Recounting” dans la conjoncture, au lieu de réclamer que les élections générales soient déclarées “Null and Void” pour des infractions aux dispositions de la loi régissant le déroulement de tout scrutin, nécessitant des “Hard Facts and Evidence”. « Avec des marges extrêmement serrées entre le 3e et le 4e candidat dans des circonscriptions identifiées, et surtout les conditions dans lesquelles s’est déroulé le dépouillement des bulletins de vote, nous sommes d’avis qu’un Recounting sous le contrôle d’un juge de la Cour suprême pourra faire la différence, voire même modifier le rapport de forces à l’Assemblée nationale, vu que l’opposition réunie est représentée actuellement par 26 députés », laisse-t-on entendre dans les milieux du Parti Travailliste.

Ce matin, l’un des principaux arguments de contestation des résultats des législatives du 7 novembre retenus par le panel d’avocats, mené par Me Gavin Glover, Senior Counsel, travaillant sur les pétitions électorales des candidats battus de L’Alliance Nationale et du Mouvement Militant Mauricien (MMM), concerne le “Computation Process”. Cette procédure avait été assurée suite à une collaboration entre la Commission électorale et le corps para-étatique State Informatics Ltd pour l’affichage du décompte des voix le 8 novembre dernier.

Selon les hommes de loi s’occupant de ce dossier, on souligne que le système informatique mis en place et contrôlé par des officiers placés dans nombreux Counting Centres « may have flouted the whole counting process ». Ce point soulevé serait de mise dans les pétitions des circonscriptions Savanne/Rivière-Noire (No 14) ou encore Flacq/Bon-Accueil (No 9). Les pétitions de ces deux circonscriptions, où L’Alliance Morisien l’a emporté par des 3-0, devraient ainsi réclamer un « Recounting » des bulletins.

Au No 9, les contestataires évoquent qu’il y aurait eu pas moins de quatre différents scores affichés pendant les phases du décompte, et ce jusqu’à la proclamation des résultats par le Returning Officer. Ce nouveau système informatique mis en place pour la première fois durant la tenue des élections à Maurice aurait, selon les contestataires, été manié par des officiers sans que les candidats puissent surveiller l’entrée des données pour être éventuellement affichées. On laissait également entendre qu’il pourrait y avoir au final plus qu’une pétition à Moka/Quartier-Militaire (No 8), soit dans le fief du Premier ministre et leader de L’Alliance Morisien, Pravind Jugnauth, à l’issue d’une dernière étape de “Gathering of Facts” entamée ce matin avec le panel d’avocats en présence d’autres éléments d’informations.

Si certains pétitionnaires de L’Alliance Nationale comptent réclamer un “Recounting”, d’autres devraient aussi miser sur des demandes de déclarer les élections tenues de “Null and Void” avec des « manquements » qu’il y aurait non seulement eus depuis l’impression des bulletins, mais aussi jusqu’aux centres de votes le jour des élections. On estime que des règlements n’ont pas été respectés dans plusieurs circonscriptions en ce qui concerne la tenue de ces élections. L’on évoquait aussi que d’autres informations troublantes seraient en passe d’être vérifiées avant que toutes les pétitions soient soumises en Cour suprême d’ici cet après-midi.

Le candidat battu de L’Alliance Nationale à Curepipe/Midlands (No 17), Adrien Duval, envisageait dans la matinée de se rendre en Cour suprême en début d’après-midi pour les besoins de sa contestation.

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