Les ACP veulent maintenir le sucre comme produit sensible

La nécessité que le sucre continue d’être considéré comme un produit sensible lors des négociations d’accords de libre-échange avec des pays tiers et que la valeur ajoutée des sucres spéciaux soit sauvegardée lors de ces négociations a été soulignée cette semaine par les ministres lors de la 107e session du Conseil ACP, qui avait précédé la 43e session du Conseil des ministres ACP-UE. Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, dirige actuellement la délégation mauricienne à cette occasion.

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Le ministre Seeruttun a présidé cette semaine les consultations ministérielles sur les produits de base, dont le sucre. Dans son allocution, il a évoqué les développements importants concernant les produits de base intéressant le groupe ACP. Ceux-ci incluent l’impact de la fin du quota de production de sucre de l’UE le 30 septembre 2017, les incertitudes commerciales entourant le Brexit et la fin des programmes de soutien financés par l’UE, y compris les mesures d’accompagnement pour les secteurs du sucre, de la banane et du coton.

Les discussions étaient axées sur la mise en œuvre de la résolution sur le développement des chaînes de valeur agricoles et les perspectives de marché de l’UE pour les produits agricoles ACP. Concernant le sucre en particulier, les ministres ont noté une baisse de l’offre du sucre en provenance des pays ACP, qui pourrait être attribuée à l’absence de demande dans l’UE et à la baisse des prix. Ils ont exprimé des inquiétudes quant à l’augmentation de plus de 4 millions de tonnes de la production de sucre de betterave dans l’UE, ce qui coïncide avec l’abolition des quotas de production et qui a entraîné une forte baisse des prix du sucre de l’UE.

À la suite de la réunion sur les produits de base, le ministre Seeruttun, en sa qualité de président, a présenté le programme-cadre au Comité ministériel du financement du développement ACP (DFC) avant la réunion du DFC ACP-UE, et ce en vue d’assurer l’allocation des ressources dans le cadre du Fonds de coopération intra-ACP du 11e FED ou des fonds de réserve existants, nécessaires à la mise en œuvre du programme.

Ces réunions sont importantes, non seulement pour aborder les diverses questions liées à la mise en œuvre de l’accord de partenariat ACP-UE de Cotonou, mais aussi pour délibérer sur la question du lancement des négociations sur l’accord successeur à l’APC signé en 2000 et qui expire en février 2020. Avant le Conseil ACP, qui est le principal organe de décision du groupe ACP dans le cadre du Sommet ACP des chefs d’État et de gouvernement, une session spéciale a été consacrée aux négociations post-Cotonou et ses conclusions ont été intégrées aux délibérations du conseil lui-même. En dehors de cette question, le Conseil ACP doit en aborder d’autres qui sont stratégiques, y compris le repositionnement du groupe ACP en tant qu’acteur global efficace pour permettre au groupe de mieux répondre aux besoins et aux aspirations des États ACP.

Les autres points clés du programme du Conseil comprennent les produits pour lesquels une réunion consultative ministérielle spéciale présidée par Maurice, le changement climatique, le développement économique durable et le financement du développement, ainsi que les questions administratives et financières habituelles.

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