Les bébés siamois séparés jeudi : « Le moment le plus dur », dit Ian Papillon

Ian Gino et Marie-Hélène Papillon sont des parents meurtris. La chirurgie, visant à séparer leurs filles siamoises, Marie-Cléa et Marie-Cléanne, sera effectuée jeudi. La dernière nommée ne pourra malheureusement pas survivre à cette chirurgie et les parents n’ont que la journée d’aujourd’hui pour profiter des quelques heures qu’il reste à la petite.

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Les bébés siamois de deux mois et demi sont prêts pour la chirurgie. La nouvelle a été communiquée hier aux parents. Ian Papillon, le père, explique que c’était « le moment le plus dur » qu’il a vécu depuis la naissance de ses filles, surtout quand le médecin traitant, le Pr Dr Ashley D’Cruz, lui a expliqué les implications et les conséquences de cette chirurgie.

« Je ne souhaite à aucun parent de vivre ce que j’ai vécu hier et ce que je vis toujours aujourd’hui. Je ne peux même pas exprimer ce que j’ai ressenti quand le médecin est venu m’informer que la chirurgie se tiendra ce jeudi et que Marie-Cléanne risque de rendre l’âme au début même de la chirurgie, si elle n’arrive pas à la supporter. Il m’a fait comprendre qu’il n’y avait aucune chance pour sa survie. Nous sommes des parents abattus depuis hier », nous dit-il.

Pour rappel, Marie-Hélène a accouché de deux filles siamoises à l’hôpital de Rose-Belle le 4 janvier dernier. Les médecins à Maurice ont découvert que les organes des bébés sont séparés, sauf le cœur. Quelques jours après leur naissance, les filles ont été envoyées en Inde en vue de subir une chirurgie visant à les séparer, et ce avec le consentement des parents. Admises à l’hôpital Narayana Hrudayalaya, à Bangalore, elles ont été prises en charge par le Pr Dr Ashley D’Cruz. Les médecins indiens découvrent alors que Marie Cléa et Marie-Cléanne vivent du même cœur. Les examens médicaux ont conclu que Marie-Cléa, qui porte le cœur, survivra à la chirurgie alors que sa sœur devra être « sacrifiée ». Depuis, les parents des bébés siamois ne font que prier pour leurs petites.

« Hier, le médecin m’a fait comprendre que cette chirurgie est très délicate. Il m’a rassuré que Marie-Cléa survivra à la chirurgie qui durera pendant des heures. En revanche, il n’est pas certain du temps que Marie-Cléanne survivra. Selon lui, il est fort possible que celle-ci rende l’âme au début même de la chirurgie. En tant que parents, ce n’est pas facile de vivre ces instants. Nous traversons une période très difficile de notre vie et demandons à la population de Maurice de prier pour nos bébés. Aujourd’hui, nous comptons profiter de la journée pour être aux côtés de nos filles, surtout de Marie-Cléanne », avance Ian Papillon d’une voix meurtrie.

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