Levée du “Prohibition order” : L’absence en cour de José Pinto fait débat

Le procès intenté au Board Director de l’ASA Group, Mario José Pinto, a été appelé ce matin en Cour intermédiaire. Ce partenaire d’affaires d’Alvaro Sobrinho répond des accusations retenues contre lui en vertu de l’article 18 (1) et (2) de la Financial Services Act de 2007. Ce matin devaient être abordés les arguments sur la demande de José Pinto pour la levée temporaire de l’ordre d’interdiction de voyager. Ce dernier ne s’étant pas présenté, la représentante du bureau du DPP à fait ressortir qu’il était primordial qu’il soit présent pour la tenue des débats.

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Il est reproché à José Pinto d’avoir donné de fausses informations pour l’obtention de Global Business Licences et d’une Investment Banking Licence de la FSC. En cour ce matin, José Pinto était représenté par une certaine Catue Cassagne. Une représentation qui a poussé la représentante du parquet, Me Keshri Soochit, à réagir. Cette dernière avait fait appeler l’inspecteur Dussoye, l’enquêteur principal dans cette affaire, pour les besoins des débats ce matin sur la levée temporaire de l’ordre de voyager qui pèse sur lui. L’inspecteur a demandé le maintien de l’ordre d’interdiction de voyager car qu’il a des raisons de penser que José Pinto puisse fuir le pays. Il a indiqué que José Pinto détient la double nationalité, ayant un passeport suisse et un passeport portugais, et qu’il est le seul disponible pour l’enquête, étant de plus le directeur de l’ASA Group. « He is in Mauritius but not in court. He is packing his belongings. If he is not here, the trial will be jeopardized » a fait ressortir le parquet.

Me Moorari Gujadhur, qui représente José Pinto, a, lui, avancé que son client peut se faire représenter, rappelant l’affaire MCB dans laquelle le chef d’accusation avait été logé contre le CEO de la MCB Pierre Guy Noël, qui avait délégué un cadre de la banque pour le représenter. « MCB has a different legal personality », a rétorqué Me Keshri Soochit.

En mars de l’année dernière, ce partenaire d’affaires de longue date d’Alvaro Sobrinho avait été interrogé par le CCID au sujet des informations erronées fournies par l’ASA Group à la Financial Services Commission (FSC) pour des Global Business Licences et une Investment Banking Licence. José Manuel Pinto avait été cité au sujet des contacts de l’ASA Group avec la BLC Robert & Associates et Me Iqbal Rajahbalee en tant que Managing Counsel.

Dans des documents fournis à la FSC, l’ASA Group avait tenté d’accréditer la thèse que ce cabinet d’avocats était partie prenante des démarches pour l’obtention d’une Investment Banking Licence de la FSC du 26 novembre 2016. Toutefois, Me Rajahbalee avait nié de manière catégorique toute connexion avec l’Investment Banking Licence de l’ASA Group. Le CCID avait enquêté sur la série de courriels échangés avec la BLC Robert & Associates et la nature du contrat passé avec les avocats et les différents paiements effectués fin février 2016. Cette affaire avait éclaté après l’octroi de l’Investment Banking Licence octroyée à Alvaro Sobrinho Africa Ltd le 25 novembre 2016, une des premières licences émises après des amendements à la loi annoncés dans le budget du 29 juillet 2016

José Pinto, banquier de profession, est une vieille connaissance d’Alvaro Sobrinho. Son nom était aussi cité dans de précédents “dealings” au sein d’Akoya Management Company en Europe. D’après les éléments contenus dans le dossier à charge, le délit aurait été commis le 7 novembre 2016 à Ébène par le Board Director de l’ASA Group, José Manuel Pinto. À l’heure où nous mettions sous presse, l’avis du DPP sur la marche à suivre concernant la représentation de José Pinto en cour était attendu.

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