Licencié de la CWA – Ajay Mauthoor : « Je n’ai pensé jamais à abandonner, quitte à en mourir »

Angoisse et souffrances. C’est ce qu’a décrit Ajay Mauthoor, 45 ans, l’un des sept licenciés de la CWA, en revenant sur ces quatre jours de jeûne de protestation à l’issue incertaine. Comme ses sept autres camarades, il a décidé « en son âme et conscience », avec l’appui de son épouse Vanessa et de sa fi lle unique, d’utiliser cette « ultime arme » pour permettre à sa famille, selon lui, de retrouver le sourire perdu depuis qu’il s’est retrouvé au chômage il y a deux mois, après « 20 ans de bons et loyaux service. » « Pas une seule seconde je n’ai pensé à abandonner, quitte à en mourir. »

- Publicité -

C’est ce qu’indiquait Ajay Mauthoor, rencontré par à Week-End à son domicile à Vallée-Pitot hier matin. Selon lui, il n’était plus question en tant qu’homme de subvenir aux besoins de sa famille avec les Rs 5 000 de pension de sa mère.

« Pourquoi avoir mis 125 personnes expérimentées à la porte et en recruter 100 autres qui viennent principalement de deux circonscriptions ? » C’est une question qui taraude celui qui officie bénévolement comme éducateur sportif de taekwondo auprès des jeunes de sa localité. Pour Ajay Mauthoor, il ne fait « aucun doute que cette démarche est liée à des faveurs politiques et qu’Ivan Collendavelloo a sous-estimé notre propension à nous battre jusqu’à la fin. »

Vanessa Mauthoor évoque elle « sa peine » d’avoir eu à supporter l’idée de voir son époux, privé de nourriture, s’affaiblir de jour en jour. Pire, ajoute-t-elle, « il faisait froid et il avait du mal à se lever pour aller aux toilettes. » Ajay Mauthoor dit laisser toutefois laisser toute sa rage et amertume de côté. « Je souhaite tourner la page et retrouver mon emploi de General Worker à la CWA, car c’est ce que je sais faire le mieux après plus de 20 années de fi délité et d’expérience. »

Le dernier mot revient à son épouse. « Monsieur Collendavelloo, vous êtes né avec une cuillère en or dans la bouche, mais je ne vous souhaite pas dans une autre vie d’être sans emploi, sans alimentation et sans argent, avec une famille. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -