À L’IFM : Au sud, quoi de nouveau ?

L’IFM marque cette année la commémoration de l’armistice de 1918 par une soirée spéciale faite de conférences et débats ainsi que de la projection en exclusivité à Maurice du premier épisode du documentaire Apocalypse, la 1ère Guerre mondiale. Le 11 novembre, à 18 heures, avant la diffusion du film, la parole sera donnée au Pr d’histoire Jocelyn Chan Low et au chroniqueur et scrutateur de gazettes… Yvan Martial, qui restitueront chacun à leur manière la part mauricienne dans ce tragique événement.  
Le centenaire du début de la Première Guerre mondiale, cette hécatombe humaine à laquelle se sont rendus vaillamment des milliers de jeunes soldats, fait l’objet à Maurice de quelques commémorations, à commencer par exemple par cette initiative du lycée Labourdonnais, dont les élèves ont entrepris de documenter le vécu mauricien de ce conflit… Qu’ont connu les anciens de cette Première Guerre mondiale ? Ceux qui en gardaient la mémoire dans leur chair ont pour la plupart disparu, mais il reste les souvenirs transmis, des photographies, des lettres et quelques recensions historiques.
Du côté de l’Institut culturel français, Jocelyn Chan Low prendra la parole pour fixer les grands repères historiques qui ont caractérisé « l’entrée en guerre en Europe et dans la zone océan Indien », tandis qu’Yvan Martial partira du contexte mauricien pour raconter ce qu’a été ce mois d’août 1914 quand l’île Maurice s’est associée au conflit. Des échanges avec l’assistance suivront avant que ne soit projeté le premier épisode de la série documentaire franco-canadienne, Apocalypse, réalisée et écrite par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, à travers la voix de Mathieu Kassovitz.
Articulé en cinq épisodes de 52 minutes, ce film montre des documents d’époque et films d’archives, connus ou le plus souvent inédits, qui ont été colorisés et sonorisés, ce qui permet de restituer avec réalisme, à la fois la fureur métallique de cette guerre dotée de moyens militaires jusqu’alors jamais vus, et la part intime et sensible du vécu de toute une génération de soldats européens cruellement sacrifiés dans cette boucherie généralisée. Les 500 heures d’archives cinématographiques exploitées nous emmènent sur les champs de bataille, dans les pensées des gouvernants et soldats ainsi que dans le quotidien des civils postés à l’arrière. Ces images ont été tournées dans les tranchées du Nord de la France, sur des fronts beaucoup moins médiatisés en Russie et en Serbie, en Turquie et en Palestine.
Intitulé Furie, l’épisode projeté à l’IFM raconte la période d’avant-guerre pour explorer les conditions qui ont mené à cette furie martiale et à la chute de plusieurs empires. Bien sûr, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, le 28 juin, à Sarajevo, met le feu aux poudres, mais, par exemple, les motivations des grands industriels a joué aussi un rôle prépondérant. Les troupes partent au combat motivées et sûres d’une victoire rapide avant de constater très rapidement, dès le mois d’août, que les soldats allemands s’approchent dangereusement de Paris. L’enthousiasme se mue en effroi.

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