L’ultime entretien !

Le PM, Pravind Jugnauth, à Réduit ce matin pour des échanges de vues avec la présidente de la République en instance de départ, Ameenah Gurib-Fakim

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Aux termes de la Constitution, le vice-président de la République, Barlen Vyapoory, appelé à assurer la suppléance, avec pour principal mandat de restaurer le décorum des célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance

L’une des priorités du Government Business pour la reprise de l’Assemblée nationale, le 27 mars, est l’élection d’un nouveau président de la République

Ce matin, avant d’entamer le long week-end consacré aux célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance et du 26e de la République, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a dû faire un détour par la State House. Devoir constitutionnel oblige, il a accédé à une dernière requête officielle de la présidente de la République en partance, Ameenah Gurib-Fakim, pour un ultime entretien. En effet, suite à d’intenses tractations se déroulant dans la soirée d’hier, Ameenah Gurib-Fakim, rattrapée par des dépenses financées par une Platinum Card d’une limite de Rs 1 million du clan Sobrinho, a signifié son intention de soumettre sa démission. Toutefois, elle a exprimé le souhait de pouvoir s’entretenir avec le chef du gouvernement avant d’officialiser son départ en tant que chef de l’État. À partir de la réception de la lettre de démission, des ajustements et des aménagements devront intervenir dans le programme officiel des célébrations avec, très probablement, le vice-président Barlen Vyapooree assurant la suppléance à la tête de l’État, présidant aux manifestations à Maurice.

Le Premier ministre est arrivé au portail de la State House sur le coup des 9h40 pour tourner la page d’Ameenah Gurib-Fakim. Ce matin, aucun détail n’a transpiré quant à la teneur de cet ultime entretien “In the Office of the President of the Republic” entre les deux plus importantes personnalités de l’État. Il va sans dire que Ameenah Gurib-Fakim maintiendra ses explications à l’effet qu’elle n’a rien à se reprocher dans cette affaire de dépenses à partir de cette Platinum Card du clan Sobrinho.

L’argumentation développée à la Government House est que « the post of the president of the Republic requires a higher degree of care and probity in her decision making and association with certain persons, groups or companies, etc ». Et que dans la conjoncture « the undeniable public perception is that she has brought disrepute to the office of the president of the Republic ». L’hôtel du gouvernement est aussi d’avis que « la présence d’Ameenah Gurib-Fakim aux célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance ne fera qu’exacerber ce sentiment au sein de la population ».

Les modalités de départ d’Ameenah Gurib-Fakim de la présidence devaient également être précisées lors de ces entretiens. À partir de là, les formalités devront suivre, notamment la soumission officielle de la lettre de démission à l’Office of the Speaker, Maya Hanoomanjee. Le comité d’organisation des célébrations de la fête nationale est sur le qui-vive car, avec ce changement à la tête de l’État, des modifications substantielles devront être apportées au programme des festivités.

L’une des questions qui devra être abordée porte sur la participation du vice-président de la République, Barlen Vyapooree, qui assumera le poste de président par intérim. En principe, il a été désigné pour être l’invité d’honneur aux célébrations du 12 mars à Rodrigues. Le gouvernement devra ainsi décider s’il apportera ou non des modifications, Barlen Vyapooree restant à Maurice et le chef juge Keshoe Parsad Matadeen en tant que Chief Guest de l’Assemblée régionale de Rodrigues. Dans un premier temps, le scénario inverse était envisagé mais, compte tenu des personnalités étrangères, dont le président de la République de l’Inde, Shri Nath Kovind, et le ministre des Affaires étrangères français Yves Le Drian, la présence du président par intérim à Maurice pourrait rehausser le décorum de ces 50 ans d’indépendance.

Toutefois, à la sortie des célébrations, la priorité du Government Business sera de désigner un successeur au poste de président de la République et son élection à l’Assemblée nationale. Entre-temps, la Rumour Mill a été mise en marche avec des noms d’éventuels candidats déjà cités, même si le choix définitif revient au Premier ministre…

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