MAIDEN 2011-DISA LEADER : on n’a pas le droit !

Monsieur le rédacteur en chef,
Je me permets d’abuser de vos colonnes pour m’adresser à M. Gavin Glover, président du Mauritius Turf Club, ainsi qu’à MM. Gilbert Rousset, Ramapathee Gujadhur et Serge Henry, propriétaires des écuries qui portent leurs noms.
Ainsi donc, le 11 septembre, sera couru le Maiden. Probablement sans Disa Leader. Vous m’excuserez messieurs, mais j’ai du mal à croire qu’on puisse en arriver là !
Comment pourrais-je expliquer à mon fils de huit ans que le plus grand cheval qu’il ait jamais vu courir au Champ de Mars n’est pas éligible pour disputer la plus grande course du calendrier hippique ? Dites-moi comment !
Devrais-je lui dire que le Mauritius Turf Club s’appuie sur des règlements dépassés dans la mesure où ils ont l’effet contraire de ce pourquoi ils ont été instaurés ? Devrais-je lui dire que l’écurie à laquelle appartient le cheval a oublié de planifier l’essentiel ? Devrais-je lui dire que ses adversaires ont peur de lui ? Ou alors devrais-je me contenter de lui dire qu’il ne faut pas chercher à comprendre ce qui ne peut être compris parce que les intérêts des uns ne correspondent pas aux intérêts des autres et que, dans tout ça, les seuls à qui on n’a pas pensé ce sont les turfistes et le cheval lui-même ? Je crois, tout compte fait, que ce serait plus simple.
En deux mots, voilà où nous en sommes : l’exceptionnel champion qu’est Disa Leader n’a pas sa place dans le Maiden 2011 parce que les règlements l’en empêchent. Ces règlements prévoient, entre autres, qu’un cheval – peu importe son palmarès, ses aptitudes et sa popularité – doit s’être classé au moins une fois parmi les trois premiers d’une course de 1850 mètres à monter (de janvier 2010 à ce jour) s’il veut s’inscrire au départ du Ruban Bleu. Ce qui n’est pas le cas de la plus belle progéniture de Parade Leader.
Seulement voilà, ce qui peut paraître simple sur le papier, ne l’est pas dans le concret. Et ceux qui s’évertuent à évoquer une clause dépassée des règlements feraient sans doute mieux d’élargir leurs réflexions, d’en appeler pour une fois à l’esprit de la loi, s’ils ne veulent pas qu’on se souvienne d’eux comme étant ceux qui ont privé les turfistes d’une occasion unique de voir un champion hors norme écrire l’histoire en devenant, peut-être, 77 ans après l’illustre Winking, le premier cheval à remporter les quatre classiques.
Les faits sont indéniables et il s’agit, en bonne intelligence et en toute bonne foi, de les reconnaître : depuis que les propriétaires de Disa Leader ont pris, en début d’année, la décision de le faire courir le Maiden, le cheval n’a eu, à proprement parler, que deux occasions d’aller chercher sa qualification. Et là encore, quelles drôles d’occasions…

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