MAJORITÉ GOUVERNEMENTALE : Les relations PTr-MSM se tendent sérieusement

C’est « l’escalade » de semaine en semaine et le MSM en a franchement marre. Il y avait eu les frictions de campagne dans plusieurs circonscriptions, les élections en tête de liste de plusieurs candidats du MSM, le fameux « ine éli ar nou vot » que les travaillistes ont encore du mal à digérer, les critiques sur l’achat de la clinique MedPoint avant le 1er mai et les piques et autres manifestations de mépris des rouges envers les oranges avec un dernier épisode particulièrement humiliant survenu cette semaine même, Pravind Jugnauth se faisant publiquement contredire par le nominé rouge à la tête de la Gambling Regulatory Authority, Hiren Jankee, après une réponse très officielle donnée à l’Assemblée nationale sur les « amusement machines ». Or, l’heure n’est vraiment pas à l’amusement au Sun Trust.
On raconte que c’est après la timide mobilisation notée lors du dernier congrès des travaillistes que la donne a changé dans les rapports entre le PTr et le MSM. Les travaillistes de la base auraient alors expliqué que c’est une grande frustration qui règne en leur sein, la source étant que le MSM se taille la part du lion en termes de recrutements et de nominations. Le tir va être vite corrigé à l’occasion des décorations décernées le 12 mars avec carton plein pour les rouges et très peu d’insignes pour les apparentés MSM.
Il y eut la grande délicatesse de Shakeel Mohamed sur le « small party » qu’est le MSM avant que ne vienne la formidable saga MedPoint, la clinique des Jugnauth rachetée par l’État et les commentaires peu amènes qu’ont fait Suren Dayal et Nita Deerpalsing à l’effet que « tout ce qui est légal n’est pas nécessaire moral ».
Pendant ce temps, Sheila Bappoo déplorait que Pravind Jugnauth ne lui accorde pas assez de sous pour renforcer les effectifs de la Chlid Development Unit, des propos critiqués par Leela Devi Dookun-Luchoomun, de qui finalement sa collègue ministre de la Femme dira n’avoir « aucune leçon à prendre ».
La tension était vive à l’approche du 1er mai. Le MSM commençait déjà à avoir ras le bol de toute cette situation et il devait exiger et obtenir que la directrice de communication Nita Deerpalsing ne soit plus la porte-parole de l’alliance lors des conférences de presse et qu’elle ne préside pas le rassemblement du 1er mai à Vacoas. La mauvaise humeur s’était aussi étendue à Sheila Bappoo qui dut, quand bien même elle est la première députée de la circonscription accueillant le meeting, son micro à sa néophyte de colistière Stéphanie Anquetil.
Le leader du MSM avait d’ailleurs profité de ce rendez-vous de la fête des travailleurs pour exiger que la dignité de son parti soit respectée. Le message était clair mais il ne semble pas avoir été reçu. Pendant qu’il disait cela, à Port-Louis, le leader du MMM, Paul Bérenger, évoquait le contenu d’un rapport hautement confidentiel, celui d’Insight Forensic Services de Roshi Bhadain, un véritable « indictment » de la gestion de la State Trading Corporation, organisme placé sous la responsabilité du ministre du Commerce et de l’Industrie, Showkutally Soodhun.

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