MARIO NOORAH : Confessions d’un grand timide

À la scène comme à la ville ou à la radio, ce comédien se donne. Mario Noorah se donne aux autres pour leur apporter du bonheur, dès les premières lueurs du jour. Il se donne en spectacle sur la scène des ondes. Une bonne humeur en guise de partage de chaleur humaine. Pour dissiper les angoisses des uns et des autres.
Mario Noorah pa zet dilo douri devan so laport. Ses chroniques astrologiques sont truffées d’expressions méconnues, mises en valeur avec humour par un comédien venu aux ondes après des années passées à fréquenter la scène. Il a fini par prendre le pli de l’emploi.
À quel moment le comédien ne joue pas ? On le saura au gré de notre entretien avec ce vieux briscard du théâtre, connu des planches depuis une trentaine d’années. Il s’est reconverti à la radio pour répandre sa bonne humeur de bonne heure.
Il s’est échiné avec le metteur en scène Henri Favory à faire accepter le théâtre en kreol. Ce qui semble aujourd’hui une évidence est le fruit d’une fastidieuse croisade contre une mentalité étriquée; un complexe d’infériorité favorisant l’expression en français pour censément faire preuve d’un certain raffinement. Nombre de Mauriciens s’expriment ainsi dans un français approximatif, “enn franse kouma dir pe tradir kreol”. Les humoristes réunionnais ont d’ailleurs exploité sur scène ce français créolisé à outrance. Mario Noorah a vécu plusieurs années à l’île soeur auprès du Théâtre Vollard (compagnie privilégiant un théâtre populaire et politique). Il sait de quoi il cause.

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